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jeudi 6 décembre 2007

Triduum de l’Immaculée : méditation du 6 décembre 2007.



  1. Ce triduum est une préparation pour le congrès eucharistique (2008)

Cette terre est chrétienne. Jean Paul II le disait en 1984, au Parc Jarry : Enlève tes chaussures, car cette terre est sacrée. À son arrivée à Québec, une allusion à la religion de nos ancêtres. Et à la nôtre. En 1984, avant l’arrivée de Jean Paul II, certaines voies dissonantes s’étaient fait entendre. Mais la réalité de la présence du Saint-Père parmi nous s’était vite imposée, et pour un temps, nous nous sommes senti bien avec lui, dans une unanimité qui nous rappelait le Paradis. Il est question que Benoit XVI vienne l’an prochain, et nous nous en réjouissons, confiant que sa présence, si elle se matérialise, nous rappellera ce que Dieu a à nous offrir, plutôt que les discordances humaines.

Le Congrès eucharistique de 2008. Nous sommes invités à penser à une présence encore plus intense : celle de Jésus. On nous rappellera que celui qui est notre vraie nourriture et notre vrai breuvage est aussi une présence intense sur l’autel, dans le tabernacle, et en nous, quand nous le recevons dignement. En juin prochain, des milliers de congressistes et de pèlerins viendront célébrer l’immense don que Jésus nous fait. Ils viendront réfléchir, adorer et prier ensemble autour de cette présence réelle, qui nous rappellera aussi notre appartenance à cette famille chrétienne extraordinaire que le Seigneur nous a donnée, et à cette terre sacrée que nous ont léguée nos ancêtres.

En préparation pour cet événement, nous voulons apprendre de Marie. Celle qui nous a donné Jésus il y a 2000 ans, Marie Immaculée, nous guidera maintenant pour nous aider à le redécouvrir, dans nos communions de tous les jours comme dans ces moments de réflexions en préparation à ce grand événement.

Nous commencerons comme des enfants. Laissons de côté les grandes formules, les définitions théologiques, et redevenons enfants. Remettons-nous en totale disponibilité dans les mains de Dieu. Formulons simplement notre dépendance de fils de Dieu. En regardant ce qui nous inquiète, en analysant nos faibles forces, nous voyons comment il nous faut cette mère. En empruntant les paroles maintes fois utilisées par St Josémaria, nous reprenons les mots de la communion spirituelle qu’il avait pris l’habitude de réciter, encore enfant, et qu’il a répétée toute sa vie : « Je voudrais, Seigneur te recevoir avec la pureté, l’humilité et la dévotion avec lesquelles ta très sainte Mère te reçut, avec l’esprit et la ferveur des saints ».

La pureté.

Commençons par nous demander quelles images évoquent en nous ce mot : pureté En premier lieu, nous pensons à cette vertu de la maîtrise des sens et du corps qui sollicite de nous une attention et qui nous rappelle la précarité hérité après la chute originelle.

La pureté évoque aussi dans le langage courant ce qui est propre ou qui est resté fidèle à sa bonté originelle. On parle ainsi de la bonté des enfants. Ce mot, utilisé dans le langage des arts, évoque aussi la limpidité d’une couleur, l’exquise beauté d’un style. Dans la conduite des hommes, on parle quelques de pureté d’intention, pour évoquer une personne droite. Toujours, ce mot évoque la bonté et la beauté. On pourrait surement parler de la pureté de Dieu, si ce n’était pas une évidence ou une redondance.

Qui dit pureté, dit beauté et bonté.

La pureté de Marie.

Lisons cette page de l’Évangile de Saint-Luc,

1, 1 Puisque beaucoup ont entrepris de composer un récit des événements qui se sont accomplis parmi nous, 2 d'après ce que nous ont transmis ceux qui furent dès le début témoins oculaires et serviteurs de la Parole, 3 j'ai décidé, moi aussi, après m'être informé exactement de tout depuis les origines d'en écrire pour toi l'exposé suivi, excellent Théophile, 4 pour que tu te rendes bien compte de la sûreté des enseignements que tu as reçus.26 Le sixième mois, l'ange Gabriel fut envoyé par Dieu dans une ville de Galilée, du nom de Nazareth, 27 à une vierge fiancée à un homme du nom de Joseph, de la maison de David; et le nom de la vierge était Marie. 28 Il entra et lui dit: "Réjouis-toi, comblée de grâce, le Seigneur est avec toi." 29 A cette parole elle fut toute troublée, et elle se demandait ce que signifiait cette salutation. 30 Et l'ange lui dit: "Sois sans crainte, Marie; car tu as trouvé grâce auprès de Dieu. 31 Voici que tu concevras dans ton sein et enfanteras un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus. 32 Il sera grand, et sera appelé Fils du Très-Haut. Le Seigneur Dieu lui donnera le trône de David, son père; 33 il régnera sur la maison de Jacob pour les siècles et son règne n'aura pas de fin." 34 Mais Marie dit à l'ange: "Comment cela sera-t-il, puisque je ne connais pas d'homme?" 35 L'ange lui répondit: "L'Esprit Saint viendra sur toi, et la puissance du Très-Haut te prendra sous son ombre; c'est pourquoi l'être saint qui naîtra sera appelé Fils de Dieu. 36 Et voici qu'Elisabeth, ta parente, vient, elle aussi, de concevoir un fils dans sa vieillesse, et elle en est à son sixième mois, elle qu'on appelait la stérile; 37 car rien n'est impossible à Dieu." 38 Marie dit alors: "Je suis la servante du Seigneur; qu'il m'advienne selon ta parole!" Et l'ange la quitta.

En ce texte, nous trouvons Marie totalement livrée à Dieu. Son cœur ne lui appartient pas. Elle prie. À l’adresse de l’Ange, elle est troublée. Elle se savait seule avec Dieu, et soudain, elle sent la présence de l’ange. Telle est la sensibilité de son âme toute pour Dieu. Pureté d’intention.

Méditation

L’ange lui annonce qu’elle sera Mère de Jésus, Mère de Dieu, sous l’inspiration de l’Esprit-Saint… Mais « Comment cela se fera-t-il, puisque je ne connais point d’homme ». Elle tient à sa virginité, même si on lui promet qu’elle sera mère du Messie : âme chaste qui tient à réaliser les plans de Dieu, même si un ange lui promet qu’elle sera mère de celui qui est attendu depuis des siècles. Âme d’une pureté inébranlable. Son recueillement et sa droiture, sans oublier son désir de servir sa cousine Elizabeth témoignent d’une beauté et d’une bonté intérieure, puisque tout en elle la relie à Dieu et au prochain, pour Dieu. Elle est pour Dieu un reflet de sa bonté et de sa beauté, comme un beau style écrit ou en peinture montrent l’admirable délicatesse et beauté de l’artiste. Sa simplicité et sa pudeur en font une âme exquise, et ainsi, elle montre qu’elle est celle qui sera la mère de Dieu.

Quelle différence entre elle et mous… Et pourtant, nous portons Dieu en nous chaque fois que nous le recevons dans l’Eucharistie. Marie, par sa pureté, nous indique le chemin de notre pureté.

Notre pudeur, notre pureté d’âme; les objets de nos désirs ; notre recueillement, conséquence de notre pureté d’âme… Comme nous sommes loin de Marie, même quand nous arrivons à vivre cette vertu.

Que dire des nos infidélités, qui au lieu de nous amener à accueillir Jésus de notre âme, le repousse de nous et le renvoie à la croix, à cause de nos péchés.

Catéchèse sur la pureté

L’Église nous enseigne que cette vertu est essentielle pour « voir Dieu » (Matth 5:8.).

On nous dit, dans le Catéchisme de l’Église Catholique : (2518)

La sixième béatitude proclame : « Bienheureux les cœurs purs, car ils verront Dieu » (Mt 5, 8). Les « cœurs purs » désignent ceux qui ont accordé leur intelligence et leur volonté aux exigences de la sainteté de Dieu, principalement en trois domaines : la charité (cf. 1 Tm 4, 3-9 ; 2 Tm 2, 22), la chasteté ou rectitude sexuelle (cf. 1 Th 4, 7 ; Col 3, 5 ; Ep 4, 19), l’amour de la vérité et l’orthodoxie de la foi (cf. Tt 1, 15 ; 1 Tm 1, 3-4 ; 2 Tm 2, 23-26). Il existe un lien entre la pureté du cœur, du corps et de la foi :

Les fidèles doivent croire les articles du Symbole, « afin qu’en croyant, ils obéissent à Dieu ; qu’en obéissant, ils vivent bien ; qu’en vivant bien, ils purifient leur cœur et qu’en purifiant leur cœur, ils comprennent ce qu’ils croient » (S. Augustin, fid. et symb. 10, 25 : PL 40, 196).

2519 Aux « cœurs purs » est promis de voir Dieu face-à-face et de Lui être semblables (cf. 1 Co 13, 12 ; 1 Jn 3, 2). La pureté du cœur est le préalable à la vision. Dès aujourd’hui, elle nous donne de voir selon Dieu, de recevoir autrui comme un « prochain » ; elle nous permet de percevoir le corps humain, le nôtre et celui du prochain, comme un temple de l’Esprit Saint, une manifestation de la beauté divine.

En celui qui a un cœur pur, nous reconnaissons spécialement la Mère de Dieu.

Cette pureté de cœur nous amène à voir les efforts que nous devons fournir dans la condition limité des pécheurs que nous sommes.

Le Compendium du catéchisme de l’Église catholique nous encourage par ces mots à rechercher la pureté du cœur :

529. Comment parvient-on à la pureté du cœur ? Avec la grâce de Dieu et en luttant contres les désirs désordonnés, le baptisé parvient à la pureté du cœur par la vertu et le don de chasteté, la pureté d'intention, la transparence du regard, extérieur et intérieur, la discipline des sentiments et de l'imagination, la prière.

Tout un plan de travail.

Pour ne pas nous contenter du minimum, on insiste aussi sur la vertu de la pudeur, qui nous aidera à garder toujours notre cœur en Dieu, comme Marie :

530. Quelles sont les autres exigences de la pureté ? La pureté exige la pudeur ; elle protège l'intimité de la personne, exprime la délicatesse de la chasteté, règle les regards et les gestes pour qu'ils soient conformes à la dignité des personnes et de leur union. Elle libère de l'érotisme ambiant et tient à l'écart de tout ce qui favorise la curiosité malsaine. Elle requiert encore une purification du climat social, par un combat soutenu contre la permissivité des mœurs, qui repose sur une conception erronée de la liberté humaine.

Demandons à l’Immaculée Conception de nous aider à avoir des objectifs élevés dans la garde de notre cœur, de manière à ce que nous puissions toujours accueillir le Seigneur convenablement, à chaque communion.

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