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mardi 26 février 2008

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Quand des plantes se parent d'hiver



samedi 23 février 2008

Homélie du 24 février 2008: 3e dimanche du Carême (a)




« Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : 'Donne-moi à boire', c'est toi qui lui aurais demandé, et il t'aurait donné de l'eau vive. »


Aujourd'hui, l'Église nous fait considérer le dialogue de Jésus avec la femme samaritaine, au puits de Jacob à Sykar. Quelle merveille que cet échange entre une femme pècheresse (comme nous tous) et un Jésus plein d'attentions, qui ne recule pas devant la vérité tout en faisant bon accueil au malheureux. Nous voyons Jésus en train d'appliquer les béatitudes : "Bienheureux ceux qui ont faim et soif de justice, car ils seront rassasiés" (Mt. 5, 6).

Voici une femme qui n'a pas toujours été droite. Elle rencontre Jésus au puits, et une conversation s'engage. Très tôt, elle reconnait en Jésus un homme juste (saint), et elle qui cherche la justice, malgré le désastre de sa vie, se prend à découvrir un angle de la vérité qu'elle n'avait pas, jusque-là, reconnu. Elle l'ignore, mais bientôt son désir de vérité sera comblé. Elle "sera rassasiée" par cette eau vive que le Seigneur lui offrira.

Cette femme est d'abord surprise par l'audace de ce juif qui lui parle à elle, une femme samaritaine, et lui demande un service: prendre un peu d'eau de sa jarre, car il a soif. Quoi de plus naturel, mais cela ne se voyait pas, à cause de rancœurs qui existaient depuis longtemps entre les deux peuples. De plus, Jésus fait plus: il s'intéresse à cette femme, et quand elle a compris qu'il est prophète, elle accepte de parler avec lui d'autre chose que de puiser de l'eau.

Dans cette recherche du vrai, tout finit par passer: les préjugés, la grandeur des patriarches et des prophètes, la générosité de Dieu envers celui (celle) qui est le cherche vraiment, le désir de la grâce, la sagesse et la miséricorde de Dieu, et l'éminence de la rédemption. Une discussion raccourcie par l'écrivain sacré, cela se sent, mais plus profonde que tout ce que Platon a pu nous communiquer de Socrate. Car ici, il n'est plus questions d'idées vraies mais générales, mais de vérité. De "je" à "tu". Personnelle, et existentielle.

La femme reconnait la grandeur de Dieu et du prophète qui lui parle, et réalise soudainement qu'il a beaucoup plus à lui offrir que de lui demander un service. C'est là qu'il lui révèle qu'il est le Messie, et qu'il peut tout pour elle, si elle le veut. Arrive alors ce que le Seigneur lui avait dit au début de la conversation: « Si tu savais le don de Dieu, si tu connaissais celui qui te dit : 'Donne-moi à boire', c'est toi qui lui aurais demandé, et il t'aurait donné de l'eau vive. ». C'est elle qui dans la conversation s'humilie et reconnait ses torts et sa vie déréglée. C'est elle qui va au puits de la grâce, chercher la réconciliation. C'est elle, enfin qui alarme les samaritains des environs à rencontrer un grand prophète, qui "m'a dit tout ce que j'ai fait. "

Quelle beauté que de pouvoir s'adresser à Dieu, tout petits que nous sommes, tout pécheurs que nous sommes. Nous portons sur nos épaules le fardeau de nos fautes, et le Seigneur nous attend près du puits, dans un détour du chemin, près de notre conjoint ou des nos enfants, ou bien à la lecture d'un livre pieux, ou mieux, des saintes écritures. Dieu nous attend au milieu de notre vie ordinaire, dans nos fatigues (ou les siennes), dans notre travail, dans ces moments de conversation avec notre prochain plus ou moins éloigné. Dieu est là, et il attend notre écoute, notre bonne disposition, quelque pécheurs que nous soyons. Il est là, tout près de nous, disposé à nous faire la même miséricorde qu'à la samaritaine.

Il nous offre les eaux de la grâce principalement à travers les sacrements. Lorsque nous réalisons que nous sommes de pauvres pécheurs, avons-nous conscience que notre puits de Sykar, c'est le confessionnal, et que là, à travers son ministre, Dieu nous attend pour nous écouter, partager nos misères, et nous pardonner, si nous le voulons bien. Ce même dialogue se reproduit en nous à chaque fois que nous nous approchons de cette source d'eau vive qu'est la confession personnelle et privée. Dieu nous parle en privé comme il a parlé à la samaritaine. Et tout cela gratuitement, par la grâce.

Alors qu'aujourd'hui on paie des sommes fabuleuses pour trouver le bon psychologue, le bon médecin, Dieu nous offre un sacrement de grâce tout à fait gratuitement. Ce sont ces eaux gratuites auxquelles le prophète Isaie nous invitait, et que le Seigneur offre maintenant à la samaritaine. Avons-nous conscience de cette richesse cachée, et cependant omniprésente, qui n'a d'égale que la miséricorde du cœur de Dieu?

Une résolution ferme: recourir toutes les semaines, si possible, au grand sacrement de la pénitence.
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Saint Josémaria, Amis de Dieu, 219: Recourez toutes les semaines — et chaque fois que vous en aurez besoin, sans pour autant donner prise aux scrupules — au saint sacrement de la Pénitence, sacrementdu pardon divin. Revêtus ainsi de la grâce, nous franchirons les montagnes et nous gravirons, sans nous arrêter, les pentes raides de notre devoir chrétien. Si nous utilisons vraiment ces ressources, si nous prions aussi le Seigneur de nous accorder une espérance qui grandisse de jour en jour, nous posséderons la joie contagieuse de ceux qui se savent enfants de Dieu: si Dieu est pour nous, qui sera contre nous ? Optimisme donc ! Poussés par la force de l'espérance, nous lutterons pour effacer la tache visqueuse que propagent les semeurs de haine, et nous redécouvrirons le monde dans une perspective pleine de joie, car ce monde est sorti beau et propre des mains de Dieu. Et, si nous apprenons à nous repentir, c'est empreints de cette même beauté que nous le Lui rendrons.

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Lectures du dimanche 24 février 2008
3ème dimanche de Carême

Première lecture : Ex 17, 3-7 Par Moïse, Dieu donne l'eau à son peuple

Psaume : Ps 94, 1-2, 6-7ab, 7d-8a.9 R/ Aujourd'hui, ne fermons pas notre coeur, mais écoutons...

Deuxième lecture : Rm 5, 1-2.5-8 L'amour de Dieu a été répandu dans nos coeurs

Evangile : Jn 4, 5-42 La Samaritaine et le don de l'eau vive (brève : 5...42)

mercredi 20 février 2008

Ma vision de l'éclipse


lundi 18 février 2008

Une nouvelle étape à Saint-Ambroise (Montréal)

Première messe de la mission portugaise à Saint-Ambroise.
Vous êtes bienvenus !



samedi 16 février 2008

Homélie du 17 février (2e dimanche du Carême A)



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« N'ayez pas peur » : un hommage à Jean Paul II

Ces derniers temps, Jésus avait essayé de faire comprendre à ses apôtres qu'il devait souffrir et mourir sur une croix. Ceux-ci ne le comprennent pas, et l'oublient sans s'en soucier. Pour eux, c'est une de ces paroles mystérieuses de Jésus qu'on ne saisit pas
mais qu'on arrivera sans doute à saisir un peu plus tard.


Dans l'entrefaite, Jésus les amène au Thabor, et là, une transformation incroyable s'opère en lui, au point que ses disciples en sont terrorisés. Il rayonne de lumière, et les disciples en sont aveuglés. Et Jésus est soudainement accompagné de Moïse, le grand prophète de Yahvé, et d'Éli, prophète d'une grande puissance, qui devait revenir manifester la grandeur du Messie.

À la terreur, succède l'enchantement. Les apôtres sont fiers de leur Jésus, accompagné de si grands personnages de l'histoire du peuple juif qui lui rendent hommage. Quelle chance ils ont que d'être ses amis.

Et cette scène s'estompe aussi vite qu'elle n'est apparue. Les apôtres sont tirés de leur extase par la main amicale de Jésus. Il les enjoint de se relever, et leur donne des paroles d'encouragement : « Relevez-vous, n'ayez pas peur »

Il y a une trentaine d'années, le successeur de Pierre nous enjoignait, lui aussi, de ne pas craindre. Son discours d'introduction au siège de Pierre, en octobre 1978 nous encourageait à ne pas avoir peur, et a ouvrir grandes les portes de notre cœur au Seigneur. Plusieurs d'entre nous se rappelleront la fraicheur de ce discours. Pour un moment, tous les espoirs étaient permis. Ce pape, Jean Paul II, venu d'un pays éloigné, comme il l'avait répété souvent après son élection, nous invitait à croire sans réserve au Christ Jésus. Nous les occidentaux, nous faisions dire par celui qui avait été prélat dans un pays sans liberté politique, « Soyez libres, vivez libres, car le Christ est plus fort que les chaînes des ennemis de Dieu ». Il l'a d'ailleurs prouvé dans sa vie : en s'adressant fermentent aux ennemis de Dieu sur cette terre : d'abord, il nous mettait en garde contre les faux prophètes d'un modernisme à la mode, en nous indiquant où se trouvait le cours de la pensée chrétienne. Ses encycliques sur la foi et la raison en sont un exemple éloquent. Il nous a montré où se trouvaient les ennemis politiques de l'Église, en tenant fermement tête au x régimes marxistes et aux milieux de gauche politique qui s'affichaient en mentant lorsqu'ils se présentaient comme la seule voie de libération. Il a tenu tête à ceux qui n'avaient pas le courage de s'affirmer comme chrétiens, en les poussant à cette nouvelle évangélisation des pays de la vieille Europe, gisant alors sous les épaves d'une importante crise de déchristianisation (que nous vivions alors nous aussi, et qui n'a pas encore fini de nous frapper).

Jean Paul II a repris ce message de Jésus : ne craignez pas, et dans sa fidélité, il nous a montré sa sainteté. Le jour de ses funérailles, les gens scandaient librement, comme un écho à son invitation de ne pas craindre, ce qui semblait comme un défi filial d'amour à l'institution ecclésiale : « Santo subito » (qu'il soit saint, sur-le-champ).

La vie de Jean Paul II est une invitation à considérer comment nous acceptons ce conseil de Jésus : « N'ayez pas peur ».

Sommes-nous conscients que Jésus nous invite à lui faire confiance, dans cette lutte contre un matérialisme athée enragé? Nous rappelons-nous que Jésus est plus fort que toutes les instances religieuses et politiques opposées à Dieu? Nous rappelons-nous que Jésus a été accompagné des grands prophètes juifs, et que quelques jours plus tard, il semblait abandonné sur la croix ? Est-ce que nous nous rendons compte que c'est précisément quand il semble plus faible, que son amour pour nous est plus grand, et qu'il est le plus libre? Avons-nous compris que si nous accomplissons la volonté de Dieu, quelle qu'elle soit, nous sommes forts, et que Jésus est avec nous ?

On a tenté de tuer Jean Paul II. Mais ce n'était pas la volonté de Dieu qu'il meure ce jour-là. Qu'à cela ne tienne, le pape se releva, et reprit le bâton du Pèlerin, et ne diminua pas son exigence pour continuer. Au contraire. Il n'eut pas peur, et poursuivit avec persévérance la mission que Dieu lui confia, nous donnant un exemple de confiance en Dieu, et d'amour pour nous. La croix s'est vite manifestée dans sa vie, mais il n'a pas cru qu'il devait s'arrêter. De cette manière, ne craignant pas, il nous a montré comment aimer en souffrant, et prendre notre croix.

Après un tel exemple de courage et de constance, et encouragés par les paroles de Jésus dans l'évangile, de quoi pouvons-nous encore avoir peur ?

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St Josémaria, Ch de Croix, 2: Les habitants de Jérusalem, et les étrangers venus, pour la Pâque, se pressent dans les rues de la ville pour voir passer Jésus de Nazareth, le Roi des Juifs. Le tumulte des voix est entrecoupé de courts silences: peut-être lorsque le Christ fixe les yeux sur quelqu'un:

— Si quelqu'un veut venir à ma suite, qu'il prenne sa croix, chaque jour, et qu'il me suive (Mt 16, 24).

Avec quel amour Jésus embrasse le bois qui va devenir l'instrument de sa mort!

N'est-il pas vrai que, dès que tu cesses d'avoir peur de la Croix, de ce que les gens appellent croix, et que ta volonté s'applique à accepter la Volonté divine, tu es heureux, et que disparaissent tous tes soucis, toutes tes souffrances physiques ou morales?

Douce et aimable est, en vérité, la Croix de Jésus. Avec elle, nulle peine n'a d'importance: seule compte la joie de se savoir corédempteur avec lui.

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Lectures du dimanche 17 février 2008
2ème dimanche de Carême

Première lecture : Gn 12, 1-4 La vocation d'Abraham

Psaume : Ps 32, 4-5, 18-19, 20.22 R/ Seigneur, ton amour soit sur nous, comme notre espoir est en toi !

Deuxième lecture : 2Tm 1, 8-10 Dieu nous appelle à connaître sa gloire

Evangile : Mt 17, 1-9 La Transfiguration




jeudi 14 février 2008

14 février 2008

Bonne Saint-Valentin

samedi 2 février 2008

Homélie du 3 février : 4e dimanche du temps ordinaire, (a)


« Votre récompense sera grande dans le ciel ».

Tous les textes d'aujourd'hui contrastent l'humilité et la grandeur de la sainteté. Celui qui est petit, c'est, pour Dieu, celui qui est grand. Sophronie souligne que les humbles sont ceux qui cherchent la volonté de Dieu. Pour Saint Paul, ce qui est fou, modeste ou faible, c'est ce qui confond les sages et qui fait la joie de Dieu. Ils sont choisis par Dieu.

Dès les commencements de sa mission, Jésus propose le chemin de la volonté de Dieu, accessible uniquement dans l'humilité, comme voie de sainteté. Celui qui se dépouille de lui-même pour remplir son monde de valeurs divines, souvent contre-culturelles, celui-ci est digne de louanges : « Votre récompense sera grande dans les cieux. »

Contraste entre ce qui est petit et l'ampleur de la récompense promise par Dieu. Non seulement le Ciel, mais la récompense dans le ciel. Il semble y avoir une certaine proportionnalité entre l'effort pour vivre ces vertus chrétiennes en union avec Dieu et le type de récompense dans le ciel. Autrement dit, celui qui donne beaucoup, recevra beaucoup, Celui qui donne plus, recevra plus. Jésus nous encourage en nous disant que la récompense, gratuite en soi, suit aussi d'une certaine façon nos efforts personnels.

Les actions divines : la pauvreté; la douceur; la souffrance; la soif de justice; la miséricorde; la pureté du cœur; l'endurance dans la persécution pour Dieu. Tout un catalogue d'habitudes qui vont contre les impulsions d'un monde outrancièrement égocentrique recherchant en priorité l'excellence personnelle, et l'image. Des valeurs qui ne seront jamais populaires, mais toujours appréciées dans les gestes de solidarité. En somme, tout un programme de sainteté applicable dans la vie de tous les jours, et facilement comptabilisable par chacun de nous. On le fait ou on ne le fait pas. Comme on dit souvent, « Ça passe, ou ça casse ». C'est seulement dans la persévérance dans les œuvres des béatitudes que l'on peut constater si oui ou non, nous avons commencé à parcourir le chemin des béatitudes.

Les béatitudes nous proclament 'heureux' si nous acceptons activement les contradictions de la vie comme un chemin de purification, une occasion de s'oublier au services de Dieu et des autres et si nous en faisons un style de vie continuel. Dieu se chargera alors de transformer nos misères et nos peines en bonheur, et en sainteté (la grande récompense du ciel). Ça en vaut la peine. Mais il faut persévérer. Le Carême est à nos portes (il commence mercredi prochain). L'Église nous veut disposés au sacrifice. Rappelons-nous fermement que c'est le chemin de notre bonheur. Ces malheurs pour les hommes nous rendront heureux aux yeux de Dieu, et le mal aura si peu d'emprise sur nous qu'une grande récompense nous attend au Ciel. Ça en vaut la peine.

St Josémaria, Sillon, n. 613 : En cette heure de Dieu, l'heure de ton passage dans ce monde, décide-toi vraiment à réaliser quelque chose qui en vaille la peine: le temps presse et qu'elle est noble, héroïque, glorieuse la mission de l'homme — de la femme — sur la terre lorsqu'elle embrase du feu du Christ les cœurs flétris et pourris! — Il vaut la peine d'apporter aux autres la paix et le bonheur d'une croisade forte et joyeuse.
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Lectures du dimanche 03 février 2008
4ème dimanche ordinaire

Première lecture : So 2, 3; 3, 12-13 Dieu veut un peuple humble, petit et pauvre

Psaume : Ps 145, 7, 8, 9ab.10b R/ Heureux le pauvre de coeur : à lui, le Royaume des cieux !

Deuxième lecture : 1Co 1, 26-31 Ceux que Dieu choisit

Evangile : Mt 5, 1-12 Sermon sur la montagne. Les Béatitudes