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samedi 28 avril 2007

Homélie du 4e dimanche de Pâques : Journée mondiale de prière pour les vocations


Aujourd'hui, l'Église nous invite à penser, dans ce temps de Pâques, que Dieu nous a sauvés par Jésus en vue d'une intimité très grande qui suppose une mission. Il nous a aimés et s'est donné pour nous (Gal 2, 20), pour que que nous puissions, à notre tour, aimer et nous donner pour les autres. Jean Paul II répétait souvent, suivant l'expression du concile Vatican II, que Dieu a fait de nous des Fils dans le Fils.

Pour apprendre à servir, regardons Jésus: la deuxième lecture nous le présente comme l'Agneau de l'Apocalypse, qui se tient au milieu du trône et qui sera leur Pasteur, et qui les conduira vers les eaux de la source de vie.

Il est curieux, dans ce texte de l'Apocalypse, que ce soit l'Agneau lui-même qui soit le Pasteur, en même temps qu'il est brebis. Dans l'Évangile d'aujourd'hui, Jésus ne dit-il pas qu'il est le Bon Pasteur? Il nous dit que si nous l'écoutons, nous le suivrons, et que la vie éternelle nous appartiendra. Il se montre comme celui qui connaît le chemin , et qui a la capacité d'éloigner le loup, de nourrir et de sauver. Alors, pourquoi ne se présente-t-il pas comme le pasteur dans l'Apocalypse ?

Sans doute parce que le texte de l'Apocalypse est centré sur le Le festin de l'Agneau, plus que sur celui du Pasteur. Un auteur protestant converti au catholicisme, Scott Hahn, a retrouvé le chemin du retour à Rome précisément en découvrant le lien qui existe entre le sacrifice de la croix, celui de la messe et celui qui nous est décrit dans l'Apocalypse. Pour lui, l'Apocalypse est à la fois la description du mystère de la résurrection au Ciel, et la description de la Messe. Le Christ ressuscité est cet Agneau qui a été égorgé, celui qui s'est sacrifié "pro multis", pour la multitude. En mourant, il nous a sauvé, en ressuscitant, il nous a rendu accessible la nourriture spirituelle de l'Eucharistie, qui est rendue présente à chaque messe.

Dans ce sens, il est normal qu'il siège au centre du "lieu" de la résurrection qu'est la Sainte-Messe. En s'étant sacrifié pour nous, il s'est offert pour nous guider dans le chemin de la mort et de la résurrection, tant dans notre vie de chaque jour, que vers notre cheminement définitif vers la Maison du Père. Ainsi, il nous guide et nous oriente. Par cette nourriture spirituelle, il nous rend forts, et nous protège des embuches et des ruses des ennemis de Dieu. Comme Saint-Paul, nous pouvons répéter C'est quand je suis faible que je suis fort (2C 12, 10) .

Il est ce Bon Pasteur qui donne sa vie pour ses brebis, comme si le berger devenait agneau pour sauver les agneaux. N'est-il pas devenu homme pour sauver tous les hommes ? Dans la logique d'un sacrifice de l'ancienne loi, la brebis expiatoire prenait la place de ceux qui l'offraient. Dans la nouvelle alliance de son corps et de son sang, Jésus ne nous remplace pas, il se substitue à nous, de sorte que nous mourrons avec lui. Il est à la fois brebis et berger, pour nous sauver du péril qui nous aurait attendu s'il n'était pas venu à notre secours.

Pour cette raison, comme il ya dans la brebis un peu du pasteur, et dans le pasteur un peu de la brebis par une véritable de communion des saints avec notre sauveur. Ainsi, nous sommes nous appellés, tout en étant brebis à devenir pasteurs. Tous, par notre baptême, avons un sacerdoce qui nous rend responsable du salut de tous nos frères, par la prière, l'exemple et la parole.

Cependant, nous aurons toujours besoin, comme fidèles, de l'aide de certains de nos frères pour nous ramener sur le chemin de Jésus à travers les sacrements de l'Église. Nous avons besoin de ceux-là, qui tout en étant brebis, seront appelés à s'offrir comme le Christ, pour les Salut des autres. Brebis et Pasteurs, c'est ce que nous, prêtres, sommes. Mais la tâche est plus grande que nous le pouvons le supporter humainement, aussi avons-nous besoin de prières et de relève. Par leur exemple, par leurs prières, et par leur générosité à éduquer et à donner la vie, pouvons-nous attendre des couples et des familles des chrétiens la relève si nécessaire ici comme partout dans le monde ?
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----Lectures du samedi 28 avril 2007

de la férie - 3ème semaine du temps pascal - Année C

Première lecture : Ac 9, 31-42

Psaume : Ps 115, 12-13, 14-15, 16ac-17 R/ Je rends grâce au Seigneur, pour le bien qu'il m'a fait. Pas de deuxième lecture

Evangile : Jn 6, 60-69


dimanche 15 avril 2007

Homélie du deuxième dimanche de Pâques (dimanche de la miséricorde)


Dimanche de la miséricorde

L’octave de Pâques nous rappelle les effets de la résurrection de Jésus.

Pâques est le triomphe de Jésus sur la mort. Triompher de la mort c’est dire : « Je suis Dieu ; j’ai le pouvoir de redonner la vie humaine à la personne que je suis. Par conséquent, essayez de vous rappeler pourquoi je suis mort, et vous verrez pourquoi je suis ressuscité ».

Plusieurs fois, Jésus avait prédit sa mort. Il avait dit, en consacrant le vin que c’était « en rançon pour la multitude (Mc, 14, 24) ». Qu’est-ce que Jésus pouvait racheter par sa mort ? L’esclavage de quelqu’un d’autre. Dans les civilisations antiques, on rachetait la liberté d’un bon esclave qu’on appréciait. De plus, en mourant ainsi, Jésus nous substituait dans notre mort. Et pourquoi? Pour nous sauver. Il était, comme Caïphe l’avait bien prédit de Jésus, celui qui convenait, l’unique personne qui devait mourir pour tout le peuple.

Quel motif poussait Jésus agir ainsi ? L’amour, qui avait présidé la création, et qui motivé l’Incarnation du Fils de Dieu dans la personne de Jésus. Dieu avait créé, il vit que cela était bon. Mais l’homme, par le péché, s’éloignait de Dieu. En fait, il s’en séparait par l’orgueil qui trompe totalement. L’amour présent à la création est toujours présent dans la vie du peuple de Dieu, au point que Dieu dit que s’il se trouvait une femme pour oublier le fruit de ses entrailles, lui ne nous oublierait pas. Et il le prouve en nous envoyant son Fils. À sa naissance, un message des anges : « Paix sur la terre à ceux qui l’aiment (Lc 2, 14)». Le Christ est venu porter le feu sur la terre (cfr. Lc 12, 49). Paix entre nous, paix avec Dieu, paix des consciences. Cette paix c’est celle qui nous libère définitivement de nos péchés. Celle qu’il nous a obtenue par sa mort (où il nous remplace et nous donne vie) et sa résurrection, qui nous confirme qu’il avait le pouvoir de le faire.

Après sa résurrection, Jésus ne fait que confirmer qu’il est venu porter la paix. C’est ce qu’il dit aux apôtres le soir de Pâques : « La paix soit avec vous » (Jn 20, 19). Il n’est pas venu régler ses comptes avec eux, il est venu leur redonner la paix. La mort de Jésus était si évidente pour les apôtres, qu’ils en oublient la résurrection. Ou ils préfèrent ne pas penser à sa résurrection, de peur de n’avoir à régler des comptes avec lui. Ils pensent comme des humains, et on comprend leur confusion qui est grande, tant certaines de leurs aspirations humaines étaient grandes. Jésus est venu remettre les pendules à l’heure, mais pas régler des comptes avec eux. Son royaume n’est pas de ce monde, mais lui, il est avec nous. Il nous aime et veut nous rappeler pourquoi il est mort : pour notre bien, pour nous sauver. Nous laisserons-nous sauver ?

C’est pourquoi il nous offre sa paix sans condition. Son accueil est tendre, mais les apôtres éprouvent de la gêne. De la part de Jésus, pas un mot réprobateur. Si les apôtres l’ont laissé sans aide à sa mort, Jésus pardonne sans condition, comme il a pardonné sans condition à la pécheresse, au bon larron, à ceux qui le désiraient. Et les apôtres, en le revoyant, ne veulent que regagner son amitié, qui d’ailleurs n’a jamais été perdue de la part de Jésus. C’est cela la vraie miséricorde : pardonner sans condition à ceux qui le désirent. Ce pardon est plein, et personnel. Il est garanti par l’amour du Dieu créateur, de Jésus sur la croix, et l’amour de l’Esprit-Saint qui nous est donné par les sacrements de l’Église. Un tel amour nous appelle à abandonner le péché pour de bon, à la conversion définitive, parce que Dieu est si bon.

Dans une société comme la nôtre, où l’amour est dur à gagner, il est rafraîchissant de voir devant nous un Dieu qui pardonne. Les mouvements athées, qui nous voient seuls dans un univers étranger, ou le laïcisme qui ne veut donner aucune place à Dieu tendent à antagoniser Dieu et les hommes, et les hommes entre eux. Un Dieu qui pardonne est un Dieu proche de nous, qui nous connaît et qui partage notre vie avec nous. C’est un Dieu qui s’engage à nous accompagner sur le chemin de la vie par la grâce des sacrements, et les grâces particulières. Demandons-lui de veiller sur nous, et essayons de ne jamais plus le quitter.

Écoutons ces mots de Saint Josémaria avant de formuler une résolution :

Quelle dette que la tienne envers Dieu ton Père! Il t'a donné l'existence, l'intelligence, la volonté... Il t'a donné la grâce: l'Esprit Saint; Jésus dans l'Hostie; la filiation divine; la très sainte Vierge, Mère de Dieu et notre Mère; Il t'a donné la possibilité de participer à la Sainte Messe et Il t'accorde le pardon de tes péchés. Son pardon, et tant de fois! Il t'a accordé des dons innombrables, quelques-uns d'entre eux extraordinaires...

— Dis-moi, mon enfant: comment Lui as-tu répondu? Comment Lui réponds-tu?

(Forge, n. 11)

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Lectures du dimanche 15 avril 2007
2ème dimanche de Pâques

Première lecture : Ac 5, 12-16 La communauté des premiers chrétiens

Psaume : Ps 117, 1.4, 22-23, 24-25, 26ab.27a.29 R/ Éternel est son amour !

Deuxième lecture : Ap 1, 9-11a.12-13.17-19 « Je suis le Vivant : écris ce que tu vois »

Evangile : Jn 20, 19-31 Apparition du Christ huit jours après Pâques


lundi 9 avril 2007

La photo de la semaine


Les mouettes étaient en grêve ? Ou tremblaient de froid ?

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Des Nouvelles


Joyeuses Pâques !
Me revoilà après la grande semaine sainte. Je me suis tu depuis la fin mars, faute de temps. Il y avait fort à faire, comme vous pouvez l'imaginer. Mais cela en valait la peine. Des belles cérémonies, et une belle assistance aussi. Cette année, c'était l'année de la diversité: Jeudi du chant populaire créole, pour accompagner les cérémonies. Vendredi, du grégorien superbement exécuté par la Schola Saint-Grégoire de Montréal. Samedi, Mireille Asselin et son fils Clément Martin ont livré une belle performance orgue-violon à la veillée pascale, tandis que Benoit Voyer nous a introduit dans la liturgie pascale de la messe des familles en interprétant ses compositions à la guitare, et en essayant de nous faire chanter. Samedi soir on avait deux baptêmes: Warren, trois mois, et Loraine, une congolaise d'âge adulte préparée par l'abbé Jean-René. Alors, j'imagine que vous comprendrez pourquoi on était occupés la semaine dernière. Mais que c'était beau...