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vendredi 1 mai 2009

Homélie, 1er mai 2009: un mois "en famille".



Le cinquième mois de cette année vient de commencer. L'Église nous le transmet à travers l'intermédiaire de Saint Joseph, le support de Jésus et Marie à Nazareth. C'est lui, le grand travailleur qui ouvre la porte du mois.

Joseph, nous rappellent les Écritures du jour, était, pensait-on, "père" de Jésus, et menuisier. Il a passé sa vie auprès de ces deux êtres remarquables, souvent à son détriment, mais armé de courage, de force, d'esprit de service -d'amour, quoi- pour protéger la mère et l'enfant, leur donner un niveau de vie acceptable, tout en mettant temps et énergie à veiller sur l'éducation de Jésus.

Mais Joseph n'était pas seulement un homme de famille. C'était aussi un homme généreux de son temps, qui travaillait en société, qui savait rendre service et exécuter un travail exemplaire, conscient que le travail est une marque de respect à ses semblables et une voie de sainteté, qui permet de mettre Dieu dans toute sa vie.

C'est par lui que l'Église nous introduit au mois de mai. Comme si elle tenait à nous rappeler l'importance de Joseph, malgré son humilité. Il est certain que l'origine de la fête de Saint Joseph, l'ouvrier, est liée à des événements historiques, concrètement à l'ascension du marxisme, au XIXe siècle, qui faisait du premier mai une fête du travail des hommes sans âme, ni identité. Pour contrer à cette illusion politique, l'Église à tenu à nous rappeler le travail sanctifiant et sanctifié de cet homme.

Considérons un moment la qualité de son travail. Ouvert à toutes les nécessités des siens dans la société, il n'est jamais complètement éloigné ni de Jésus, ni de Marie. En fait, le gros de ses sentiments est à eux, noble époux, noble Père et admirable serviteur de Dieu à la fois. Un modèle de citoyenneté, de paternité et de sainteté. Un modèle pour nous qui vaquons, pendant de si nombreuses heures du jour, à des activités professionnelles qui engagent notre honneur de citoyen, de parents et de sainteté chrétienne

Non loin de Joseph se trouve Marie, son épouse, une de ses grandes inspirations et un modèle de vertu et de prière. Comme Joseph devait attendre le moment de ses retrouver joyeusement près de son épouse. Ce qu'il lui dirait, ce qu'il ferait de petites attentions et de petits cadeaux. "Sa" Marie, unie par la vocation matrimoniale, et qui signifiait tellement plus pour lui depuis la conception miraculeuse de Jésus. Comme il s'empresserait de garder les lieux propres pour elle, une fois une partie importante de son travail terminée. Comme il essaierait de prévoir ses besoins, et de lui rendre, en tout, la vie plus facile. Comme il attendrait ce moment quotidien de prière avec cette âme de prédilection. Et que dire des jours où il pourrait donner beaucoup de son temps à son enfant, le Fils de Dieu fait homme. Bien conscient qu'il n'avait rien de lui biologiquement, comme il s'empresserait de lui donner tout le secours humain d'un père, lui qui avait la responsabilité de lui apprendre tout de la vie des hommes, puisque celui-ci avait décidé d'apprendre comme tout homme de lui et Marie.

Quelle humilité de Joseph, devant la plus belle des enfants de Dieu et le seul Fils unique de Dieu. Lui qui devait diriger la sainte famille (et qui le fit sans repousser aucune de ses responsabilités à Nazareth, à Bethléem ou en Égypte), alors qu'il aurait eut plus que raison de se considérer indigne. C'est prestement, avec oubli total de lui-même qu'il par pour l'Égypte, vers l'inconnu, encore une fois, par amour.

Oui vraiment, Joseph est sans doute le meilleur modèle pour commencer le mois de mai: sa révérence pour Marie, le respect de Jésus et son travail pour eux donnent décidément le ton de notre dévotion à Marie pendant tout ce mois. Nous voulons nous aussi, sans grande pompe, mais avec un amour total pour Jésus nous avancer humblement vers la Mère de Dieu avec le désir de la fréquenter plus intensément, de la complimenter par nos Ave et notre chapelet; nous voudrons aussi peut-être écourter des heures de travail moins utiles pour visiter un lieu à sa mémoire. Nous voudrons certainement lui sourire et lui confier nos petits problèmes. Peut-être saura-t-elle nous faire découvrir "son" Joseph avec son amour du travail bien fait, ou simplement nous confier son fils Jésus.

Quoi qu'il en soit, mai est là pour nous faire grandir dans l'amour de Marie, et à travers elle, celui de Joseph et de Jésus. Nous voulons y arriver par un travail bien fait, une prière renouvelée, et une contemplation plus profonde de Jésus.

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De Saint Josémaria Escriva: Chemin
559Saint Joseph, Père du Christ, est aussi ton Père et ton Seigneur. — Aie recours à lui.

560Notre Père et Seigneur saint Joseph est maître de la vie intérieure. — Place-toi sous son patronage et tu connaîtras l'efficacité de son pouvoir.

561Dans le livre de sa vie, sainte Thérèse d'Avila dit de saint Joseph: "Si vous ne trouvez pas de maître qui vous enseigne l'oraison, prenez ce glorieux saint pour guide et vous ne vous égarerez pas en chemin." — Le conseil vient d'une âme expérimentée. Suis-le.

vendredi 17 avril 2009

Chemin de Croix, quatrième station: Jésus rencontre sa très sainte Mère



Jésus rencontre sa très Sainte Mère.

Jésus se sent seul, car tous l'ont abandonné. Sans doute est-ce là un des pires châtiments de la la Passion: la solitude. Plusieurs de ceux qui auraient pu t'aider t'ont abandonné. Ceux qui n'auraient pas du être là sont les seuls qui "rôdent autour de toi, cherchant à tout dévorer".
Mais Jésus n'est pas vraiment seul, puisque l'obéissance à la volonté de son Père lui garantit la reconnaissance de son Père. Mais comme il aurait aimé retrouver quelqu'un qui s'approchât lui manifester humainement un peu d'amour. Mais personne n'ose: ces Romains sont de telles brutes. Et puis, ne risquons-nous pas de nous faire blesser dans notre corps, mais surtout dans notre honneur, en nous associant à un condamné à mort, même si c'est Jésus?
C'est Marie, sa Mère, qui l'aidera à se relever. Elle est à son chevet, n'en déplaise aux soldats, aux brutes qui l'injurient ou aux autres qui ont peur. Marie contemple son Fils. "Que t'ont-ils fait, mon Jésus? Tu n'y étais pour rien. Si j'avais pu faire quoi que ce soit. Mais te connaissant, tu ne m'aurais pas laissé m'approcher. Maintenant, tu peux compter sur moi. Pas sur ma force, je n'en ai pas, pas sur ma puissance, car je ne suis qu'une pauvre fille de Sion. Mais compte sur mon amour. Il a toujours été là. Et depuis le commencement de ces événements absurdes, quelque chose de plus maternel encore s'éveille en moi. Comme si à chaque coup de fouet, à chaque injure, mon coeur grandissait, et t'enveloppaient, toi et le pécheur, car, au fond, ils ne savent pas ce qu'ils font..."
Pour un instant, Jésus oublie les offenses de ces hommes, et de tous les hommes. Il se revoit avec sa mère, comme aux moments les plus tendre de sa vie avec elle et Joseph. Il revoit l'amour de sa mère, l'amour de Joseph, et l'amour de Dieu le Père. Et sa force rejaillit, il se relève!
Marie a réussi, par son amour, où les soldats ne réussissaient pas avec le fouet. Tel est l'amour de notre Mère.
Marie qui a vu souffrir Jésus pour nous, a compris à quel point son fils nous aimait. Sa souffrance agrandit, comme pour toutes les mères, l'amour de son fils. L'objet de son amour porte maintenant sur nous, puisque nous sommes dans le coeur de Jésus. Il est évident qu'ici, l'amour de Jésus, et de Marie sa mère ne pas seulement sur Jésus, Pierre ou André, Marie, Marthe et Zacharie, mais sur chacun de ceux pour qui Jésus a tant souffert. Sommes-nous conscients que pour accompagner Jésus sur le Chemin de la Croix, Marie a ouvert son coeur à tous ceux pour qui il a souffert? Savons-nous répondre à l'amour de Jésus et de sa Sainte Mère par une plus grande corrsepondance au message de son Fils? Avons-nous conscience que nos péchés ont envoyé Jésus à la croix? Ainsi, nous ne les abandennerons pas à leurs boureaux.

Jésus a espéré cette rencontre avec sa Mère. Que de souvenirs d'enfance! Bethléem, la lointaine Egypte, le village de Nazareth. Maintenant encore Il la veut près de Lui, sur le Calvaire.
Nous avons besoin d'elle!... Lorsqu'un petit enfant prend peur dans l'obscurité de la nuit, il crie: Maman!
De la même manière, je ressens la nécessité de crier, dans mon coeur, souvent: Mère! Maman! ne m'abandonne pas!
St Josémaria, Chemin de croix, 4-3.

2e dimanche de Pâques (b), Homélie

première fleur de la saison

1: La Paix du Christ : Dans l'évangile de ce dimanche, Jésus présente sa paix. On en est témoin à trois occasions, et la quatrième offre de paix est implicite, à travers l'apôtre Thomas. Tout d'abord, Jésus offre sa paix en entrant au cénacle le soir de Pâques: il n'y a rien d'étonnant dans ses paroles, qui appliquent la coutume préconisée par Moïse de s'offrir la paix en se rencontrant. Le contexte, cependant est particulièrement sollenel: Jésus revient des enfers, et offre sa paix aux apôtres. Ils comprennent qu'il s'agit d'une invitation pressante à retrouver la paix dans l'amitié envers Jésus, entre eux et en eux-même. C'est une invitation de la part de Jésus à comprendre qu'ils sont maintenant sauvés, s'ils veulent que cette paix gagnée par la mort de Jésus soit appliquée à leur vie personnelle.
2: Jésus offre ensuite sa paix avant de leur envoyer l'Esprit Saint. Ici encore, le moment est sollenel: il leur donne le pouvoir de pardonner les péchés, et de recevoir le pardon de leurs péchés à travers leur ministère sacerdotal. Une annonce de paix nouvelle, inconnue jusqu'alors. Avant, il n'y avait que Jésus pour pardonner les péchés. À partir de maintenant, tout prêtre de Jésus peut pardonner pour lui. Bonne nouvelle pour les apôtres et pour tous les chrétiens, car dans l'absence de Jésus on peut recevoir le pardon des prêtres, à travers l'absolution. Mais que faire en l'absence du prêtre ? On ne peut qu'implorer sa miséricorde. Décidément, pour les apôtres, la journée de Pâques a été forte en émotions.
3. Une semaine après Pâques, Jésus offre sa paix en particulier à Thomas. Bien que les mots de paix que Jésus prononce soient à l'endroit de tous les apôtres, on sent que Jésus est revenu surtout pour Thomas (et pour nous). Il offre sa paix à celui qui saura croire sans voir. À celui qui écoute la parole de Jésus et de ses ministres ordonnés. Il est évident que les apôtres ont essayé de convaincre Thomas, mais il insistait pour mettre ses mains dans son côté et ses doits dans l'espace laissé par les clous... Jésus lui reproche son manque de foi. Dans un peu de temps, ceux qui croiront devront se fier au témoignage des apôtres, et n'auront plus le loisir de voir Jésus lui-même. L'attitude de Thomas conduirait certainement à abandonner la foi. On imagine Jésus disant à Thomas: "Si tu avais écouté tes frères, tu aurais pu être l'exemple et le premier de ceux qui ont cru sans voir. Mais ton entêtement a bloqué ta foi. Tu M'avais entendu dire que je ressusciterais le troisième, et les dix autres t'ont dit qu'il m'avaient vu. Pourquoi as-tu refusé de croire ? Ceux qui croient sans avoir vu, voilà ceux qui ont vraiment la foi.
4. Ainsi, de cette manière, le Seigneur nous offre maintenant sa paix. Nous, les lecteurs de l'évangile sommes de ceux qui ont entendu à travers les apôtres, et même à travers Thomas. Ils nous ont enseigné le message de Jésus, quand ce ne sont pas ses paroles-mêmes. C'est nous qu'il appelle bienheureux, car nous avons cru sans avoir vu. C'est là fondamentalement le message de paix que Jésus nous offre, si nous croyons. C'est bien là le sens des paroles de Jean énonçées avant de clore cette partie de l'Évangile: Tous ces grands miracles, et ces faits de l'évangile "ont été écrits pour que vous croyez que Jésus est le Christ (Mon Seigneur...), le Fils de Dieu (... et Mon Dieu), et que croyant, vous ayez la vie en son nom (la Paix)".
5. Croyons-nous vraiment en l'efficacité de l'Église et des sacrement? Croyons-nous vraiment que Benoit XVI est le représentant du Christ sur cette terre, et qu'il nous propose de croire en la divinité de Jésus, ainsi qu'en la vérité du message des Apôtres qu'il nous propose de croire ? Sommes-nous convaincus que tout prêtre qui fait ce qu que fait l'Église accomplit ce que le Christ veut accomplir à travers son ministère ? Croire demande une disposition active de notre part, un "je veux, je crois, j'aime" volontaire qui nous permettra d'agir personellement, de façon responsable pour mériter le salut que le Christ est prêt à nous donner, même ou surtout si nous n'avons pas vu ?
La foi nous porte à reconnaître Dieu dans le Christ, à voir en Lui notre Sauveur, à nous identifier avec Lui, à oeuvrer comme Il a oeuvré. Après avoir tiré l'apôtre Thomas de ses doutes en lui montrant ses plaies, le Ressuscité s'écrie: Heureux ceux qui croiront sans avoir vu. Ici — explique saint Grégoire le Grand il est question de nous d'une manière particulière, car nous possédons spirituellement Celui que nous n'avons pas vu corporellement. Il est question de nous, mais à condition que nos actes soient conformes à notre foi. Seul croit véritablement celui qui, dans ses oeuvres, met en pratique ce qu'il croit C'est pourquoi, à propos de ceux qui ne possèdent de la foi que les paroles, saint Paul a dit: ils font profession de connaitre Dieu, et ils le renient par leurs actes. (St Josémaria Escriva, Quand le Christ passe, 106)
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Lectures du dimanche 19 avril 2009
2ème dimanche de Pâques

Première lecture : Ac 4, 32-35 Le partage dans la communauté des premiers chrétiens

Psaume : Ps 117, 1.4, 16-17, 22-23, 24-25 R/ Éternel est son amour !

Deuxième lecture : 1Jn 5, 1-6 Celui qui croit est né de Dieu

Evangile : Jn 20, 19-31 Apparition du Christ huit jours après Pâques

dimanche 5 avril 2009

Lu pour vous: Au risque de vous déplaire (Denise Bombardier)

Bombardier, Denise : Au risque de déplaire, VLB éditeur, Montréal, 2008


On connaît Denise Bombardier comme une journaliste indépendante qui ne craint pas de donner son opinion (souvent dérangeante et critique) sur les lieux communs des médias d’ici ou de France. Ce livre s’adresse à ceux qui la suivent ou qui s’intéressent aux revendications de l’intelligence versus des dogmes irraisonnés des bien-pensants de l’intelligentsia québécoise.
Elle parle de tout … et de rien. Les problèmes politiques du Québec, mais surtout, les problèmes moraux. Son point de vue est celui d’une agnostique qui sait reconnaître les bonnes personnes et les bonnes institutions québécoises, et revendiquer les droits de l’histoire, de la religion catholique, de toutes les attitudes humanisantes, quelles que soient leur origine. Elle défend vigoureusement le cardinal Ouellet, sans partager son point de vue, et regrette de n’être pas croyante, pour pouvoir aimer encore plus Noël, où des gens vivent dans un désintéressement remarquable le partage et la vertu de l’espérance apportée par le sauveur. Elle s’en prend aussi aux égoïstes et aux suffisants, qui pour se faire admirer, ne manquent pas de s’en prendre à leurs proches. Et elle pourfend vigoureusement les hypocrites et ceux qui laissent aller la culture et l’excellence dans un laisser-aller qui ne crée que des problèmes de société.
Cette Denise Bombardier est celle qu’on retrouve régulièrement dans le Devoir (ce livre est un rassemblement de certaines de ses colonnes hebdomadaires des quatre dernières années). La romancière qu’elle est n’a pas le même panache, et c’est bien dommage.
Ce livre s’adresse à des adultes cultivés en quête de recherche de vrai et de beau dans notre monde. Recommandable.

vendredi 3 avril 2009

Chemin de croix, 3e station: Jésus tombe pour la première fois


Le corps exténué de Jésus se met à chanceler sous l'énorme Croix. C'est à peine si de son coeur très aimant parvient un souffle de vie à ses membres blessés.

Math 27, 19-22: Tandis qu'il siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire : « Ne te mêle pas de l'affaire de ce juste, car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert en songe à cause de lui. » Les chefs des prêtres et les anciens poussèrent les foules à réclamer Barabbas et à faire périr Jésus. Le gouverneur reprit : « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? » Ils répondirent : « Barabbas ! ».

Aujourd'hui encore, il est des âmes qui craignent pour toi, Seigneur. Dans ton Église, il est des gens qui te regardent avec peine. Et bien des étrangers, des "non-croyants" disposés noblement à te plaindre devant les offenses qui te pèsent sur le chemin du Calvaire. Mais il ne s'opposent pas au mal. Ils te plaignent, ils plaignent le sort de ceux qui souffrent, ils auraient les moyens de faire quelque chose, comme la femme de Pilate, mais se frappent à un mur construit par leur peur our la haine des autres. On te lamente, Seigneur comme on t'a rarement lamenté, mais que fait-on pour toi ?

De la cuiller à la bouche, que d'espace ! Entre les bonnes intentions et l'action, que de paroles vaines ou de résolutions oubliées.

Et pendant ce temps, Jésus, tu portes notre croix. Tu pleures notre vanité et nos bons sentiments inefficaces, et le poids de la croix devient de plus en plus grand. Tu trébuches, car nous t'avons oublié.

Tu ne veux pas nous reprendre à cette heure tragique; ne nous as-tu pas tout dit ce jour-là sur une montagne près du lac? Puisque pendant qu'on parle, les ennemis de Dieu se réjouissent, Jésus veut plutôt couper court à leur prétention. Comme il ne reste plus que lui pour prendre la croix, la transe qu'il avait ressentie à Gethsémani reprend de plus belle, et en s'effondrant sur le sol, il répète ce qu'il avait dit devant Pierre, Jacques et Jean qui au lieu de l'aider dormaient de tristesse: "Père, si cela est possible, éloigne de moi ce calice" . Comme dans sa derniere soirée, il s'agenouille de tout son long, dans la douleur des nos lâchetés et de nos peurs. Et cette immonde croix de bois l'écrase.

Il peine à se relever, mais y arrive malgré les plaies de la flagellation qui se sont réouvertes. D'où lui vient cette force ? De son amour infini envers le Père: "Non pas ma volonté, mais la tienne". La rédemption n'est pas encore achevée, et il veut tout donner (jusqu'à la mort, et la mort sur la croix), par amour pour nous, qu'il veut sauver, et pour son Père qu'il veut honorer d'un amour total et désintéressé.

Pendant ce temps, nous plaignons Jésus, au lieu de l'aider à se relever. Et Jésus qui se relève en peinant, mais heureux de nous rapprocher de son Père.

Comme ils sont nombreux ceux qui, jouets de leur orgueil et de leur imagination, s'immolent sur des calvaires qui ne sont pas ceux du Christ.

La Croix que tu dois porter est divine. Refuse-toi absolument d'en porter une qui soit humaine. Et si tu devais un jour tomber dans ce piège, rectifie aussitôt: il te suffira de penser qu'Il a souffert infiniment plus, par amour pour nous. (St Josémaria, Chemin de croix, 3,4)