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vendredi 3 avril 2009

Chemin de croix, 3e station: Jésus tombe pour la première fois


Le corps exténué de Jésus se met à chanceler sous l'énorme Croix. C'est à peine si de son coeur très aimant parvient un souffle de vie à ses membres blessés.

Math 27, 19-22: Tandis qu'il siégeait au tribunal, sa femme lui fit dire : « Ne te mêle pas de l'affaire de ce juste, car aujourd'hui j'ai beaucoup souffert en songe à cause de lui. » Les chefs des prêtres et les anciens poussèrent les foules à réclamer Barabbas et à faire périr Jésus. Le gouverneur reprit : « Lequel des deux voulez-vous que je vous relâche ? » Ils répondirent : « Barabbas ! ».

Aujourd'hui encore, il est des âmes qui craignent pour toi, Seigneur. Dans ton Église, il est des gens qui te regardent avec peine. Et bien des étrangers, des "non-croyants" disposés noblement à te plaindre devant les offenses qui te pèsent sur le chemin du Calvaire. Mais il ne s'opposent pas au mal. Ils te plaignent, ils plaignent le sort de ceux qui souffrent, ils auraient les moyens de faire quelque chose, comme la femme de Pilate, mais se frappent à un mur construit par leur peur our la haine des autres. On te lamente, Seigneur comme on t'a rarement lamenté, mais que fait-on pour toi ?

De la cuiller à la bouche, que d'espace ! Entre les bonnes intentions et l'action, que de paroles vaines ou de résolutions oubliées.

Et pendant ce temps, Jésus, tu portes notre croix. Tu pleures notre vanité et nos bons sentiments inefficaces, et le poids de la croix devient de plus en plus grand. Tu trébuches, car nous t'avons oublié.

Tu ne veux pas nous reprendre à cette heure tragique; ne nous as-tu pas tout dit ce jour-là sur une montagne près du lac? Puisque pendant qu'on parle, les ennemis de Dieu se réjouissent, Jésus veut plutôt couper court à leur prétention. Comme il ne reste plus que lui pour prendre la croix, la transe qu'il avait ressentie à Gethsémani reprend de plus belle, et en s'effondrant sur le sol, il répète ce qu'il avait dit devant Pierre, Jacques et Jean qui au lieu de l'aider dormaient de tristesse: "Père, si cela est possible, éloigne de moi ce calice" . Comme dans sa derniere soirée, il s'agenouille de tout son long, dans la douleur des nos lâchetés et de nos peurs. Et cette immonde croix de bois l'écrase.

Il peine à se relever, mais y arrive malgré les plaies de la flagellation qui se sont réouvertes. D'où lui vient cette force ? De son amour infini envers le Père: "Non pas ma volonté, mais la tienne". La rédemption n'est pas encore achevée, et il veut tout donner (jusqu'à la mort, et la mort sur la croix), par amour pour nous, qu'il veut sauver, et pour son Père qu'il veut honorer d'un amour total et désintéressé.

Pendant ce temps, nous plaignons Jésus, au lieu de l'aider à se relever. Et Jésus qui se relève en peinant, mais heureux de nous rapprocher de son Père.

Comme ils sont nombreux ceux qui, jouets de leur orgueil et de leur imagination, s'immolent sur des calvaires qui ne sont pas ceux du Christ.

La Croix que tu dois porter est divine. Refuse-toi absolument d'en porter une qui soit humaine. Et si tu devais un jour tomber dans ce piège, rectifie aussitôt: il te suffira de penser qu'Il a souffert infiniment plus, par amour pour nous. (St Josémaria, Chemin de croix, 3,4)

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