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vendredi 17 avril 2009

2e dimanche de Pâques (b), Homélie

première fleur de la saison

1: La Paix du Christ : Dans l'évangile de ce dimanche, Jésus présente sa paix. On en est témoin à trois occasions, et la quatrième offre de paix est implicite, à travers l'apôtre Thomas. Tout d'abord, Jésus offre sa paix en entrant au cénacle le soir de Pâques: il n'y a rien d'étonnant dans ses paroles, qui appliquent la coutume préconisée par Moïse de s'offrir la paix en se rencontrant. Le contexte, cependant est particulièrement sollenel: Jésus revient des enfers, et offre sa paix aux apôtres. Ils comprennent qu'il s'agit d'une invitation pressante à retrouver la paix dans l'amitié envers Jésus, entre eux et en eux-même. C'est une invitation de la part de Jésus à comprendre qu'ils sont maintenant sauvés, s'ils veulent que cette paix gagnée par la mort de Jésus soit appliquée à leur vie personnelle.
2: Jésus offre ensuite sa paix avant de leur envoyer l'Esprit Saint. Ici encore, le moment est sollenel: il leur donne le pouvoir de pardonner les péchés, et de recevoir le pardon de leurs péchés à travers leur ministère sacerdotal. Une annonce de paix nouvelle, inconnue jusqu'alors. Avant, il n'y avait que Jésus pour pardonner les péchés. À partir de maintenant, tout prêtre de Jésus peut pardonner pour lui. Bonne nouvelle pour les apôtres et pour tous les chrétiens, car dans l'absence de Jésus on peut recevoir le pardon des prêtres, à travers l'absolution. Mais que faire en l'absence du prêtre ? On ne peut qu'implorer sa miséricorde. Décidément, pour les apôtres, la journée de Pâques a été forte en émotions.
3. Une semaine après Pâques, Jésus offre sa paix en particulier à Thomas. Bien que les mots de paix que Jésus prononce soient à l'endroit de tous les apôtres, on sent que Jésus est revenu surtout pour Thomas (et pour nous). Il offre sa paix à celui qui saura croire sans voir. À celui qui écoute la parole de Jésus et de ses ministres ordonnés. Il est évident que les apôtres ont essayé de convaincre Thomas, mais il insistait pour mettre ses mains dans son côté et ses doits dans l'espace laissé par les clous... Jésus lui reproche son manque de foi. Dans un peu de temps, ceux qui croiront devront se fier au témoignage des apôtres, et n'auront plus le loisir de voir Jésus lui-même. L'attitude de Thomas conduirait certainement à abandonner la foi. On imagine Jésus disant à Thomas: "Si tu avais écouté tes frères, tu aurais pu être l'exemple et le premier de ceux qui ont cru sans voir. Mais ton entêtement a bloqué ta foi. Tu M'avais entendu dire que je ressusciterais le troisième, et les dix autres t'ont dit qu'il m'avaient vu. Pourquoi as-tu refusé de croire ? Ceux qui croient sans avoir vu, voilà ceux qui ont vraiment la foi.
4. Ainsi, de cette manière, le Seigneur nous offre maintenant sa paix. Nous, les lecteurs de l'évangile sommes de ceux qui ont entendu à travers les apôtres, et même à travers Thomas. Ils nous ont enseigné le message de Jésus, quand ce ne sont pas ses paroles-mêmes. C'est nous qu'il appelle bienheureux, car nous avons cru sans avoir vu. C'est là fondamentalement le message de paix que Jésus nous offre, si nous croyons. C'est bien là le sens des paroles de Jean énonçées avant de clore cette partie de l'Évangile: Tous ces grands miracles, et ces faits de l'évangile "ont été écrits pour que vous croyez que Jésus est le Christ (Mon Seigneur...), le Fils de Dieu (... et Mon Dieu), et que croyant, vous ayez la vie en son nom (la Paix)".
5. Croyons-nous vraiment en l'efficacité de l'Église et des sacrement? Croyons-nous vraiment que Benoit XVI est le représentant du Christ sur cette terre, et qu'il nous propose de croire en la divinité de Jésus, ainsi qu'en la vérité du message des Apôtres qu'il nous propose de croire ? Sommes-nous convaincus que tout prêtre qui fait ce qu que fait l'Église accomplit ce que le Christ veut accomplir à travers son ministère ? Croire demande une disposition active de notre part, un "je veux, je crois, j'aime" volontaire qui nous permettra d'agir personellement, de façon responsable pour mériter le salut que le Christ est prêt à nous donner, même ou surtout si nous n'avons pas vu ?
La foi nous porte à reconnaître Dieu dans le Christ, à voir en Lui notre Sauveur, à nous identifier avec Lui, à oeuvrer comme Il a oeuvré. Après avoir tiré l'apôtre Thomas de ses doutes en lui montrant ses plaies, le Ressuscité s'écrie: Heureux ceux qui croiront sans avoir vu. Ici — explique saint Grégoire le Grand il est question de nous d'une manière particulière, car nous possédons spirituellement Celui que nous n'avons pas vu corporellement. Il est question de nous, mais à condition que nos actes soient conformes à notre foi. Seul croit véritablement celui qui, dans ses oeuvres, met en pratique ce qu'il croit C'est pourquoi, à propos de ceux qui ne possèdent de la foi que les paroles, saint Paul a dit: ils font profession de connaitre Dieu, et ils le renient par leurs actes. (St Josémaria Escriva, Quand le Christ passe, 106)
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Lectures du dimanche 19 avril 2009
2ème dimanche de Pâques

Première lecture : Ac 4, 32-35 Le partage dans la communauté des premiers chrétiens

Psaume : Ps 117, 1.4, 16-17, 22-23, 24-25 R/ Éternel est son amour !

Deuxième lecture : 1Jn 5, 1-6 Celui qui croit est né de Dieu

Evangile : Jn 20, 19-31 Apparition du Christ huit jours après Pâques

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