Consultez aussi notre section supplémentaire RÉFLEXIONS+PLUS

Rechercher sur ce blogue

vendredi 23 novembre 2007

Retraite annuelle du curé


Je pars en retraite annuelle. Je vous fais une demande: priez pour votre curé.

Merci

mercredi 21 novembre 2007

Un beau cadeau du Cardinal Ouellet pour la fête de la présentation


J'ouvre le journal ce matin, et la première page explose de la présence (en rouge, svp !) du cardinal Ouellet. Il insiste pour que la religion doive s'enseigner à l'école, dans le respect pour toutes les personnes qui le demandent. Notre état providence prend trop de place, et s'éreinte à donner une conscience éthique sans Dieu. Voici, à cet effet, des mots qui ont été retranchés de sa lettre, dans le quotidien LA PRESSE, comme s'il s'agissait d'un commentaire sans intérêt:

Le Québec possède un niveau de vie enviable, une culture de la liberté et de la tolérance, une belle ouverture à l'immigration et du talent à revendre sur le plan artistique et culturel. Mais un constat demeure: sa quête de spiritualité languit. Peut-être a-t-elle été freinée par une autorité excessive de l'Église? Ou peut-être n'a-t-elle pas reçu l'enseignement nécessaire à ses besoins? Le vide spirituel dont j'ai parlé, c'est le fruit de l'esprit du monde qui, en voulant éliminer Dieu, nous propose, de mille façons, d'être nous-mêmes le dieu de notre vie.
La frilosité devant la procréation, devant la vie, compromet l’avenir du Québec, et sa jeunesse cherche des modèles qui semblent lui manquer cruellement. Il nous faut un dialogue sérieux sur les valeurs et sur notre témoignage de chrétiens pour redonner espérance et foi à l’âme québécoise.

Il est central à l'argumentation du cardinal que "peut-être n'a t-il pas reçu l'enseignement nécessaire à ses besoins". Le cardinal invoque bien sûr les torts des catholiques intransigeants des années antérieures à 1960. Mais il invoque aussi l'intransigeance des laïcistes de notre temps. Et cela, on se refuse de le reconnaitre, si j'en juge les réactions de Patrick Lagacé dans la Presse. Oui, nous dira-t-on, il est temps que l'Église reconnaisse ses torts (remarquez qu'elle ne les a jamais cachés). Mais se pourrait-il que certains individus s'en prennent abondamment au Cardinal (à Benoit XVI, à l'Église romaine) sans reconnaitre en rien leurs propres torts. Il fut un temps, où on nous dorait la pillule: "On pourra toujours enseigner la religion dans les écoles". On nous a unilatéralement enlevé cette possibilité, avec la bénédiction de certains écclésiastiques, il est vrai, bien qu'au-delà de 80 pourcent des gens interrogés s'y opposaient. En fait d'intolérance, il est difficile de faire plus.

On titre avec une ironie triomphante: "Le cardinal Ouellet s'excuse pour l'Église", Mais on est loin de faire son mea culpa quand il s'agit des laicistes. On croirait entendre "Hors des laics, point de salut public".

Comme quoi il y aura toujours des Caïphes pour déchirer leurs vêtements en invoquant les péchés d'autrui. Mais la fin de l'histoire nous enseigne que Caïphe a tout fait pour condamner celui qui était sans péché. L'histoire n'est pas nouvelle.


samedi 17 novembre 2007

Homélie du 17 novembre, 33e dimanche du temps ordinaire (c)


« C’est par votre persévérance que vous obtiendrez la vie »

À première vue, la page d’évangile que nous sommes invités à méditer aujourd’hui peut sembler troublante. Dans les temps que nous vivons, nous sommes témoins de guerres et des souffrances des innocents qui les subissent, et nous sommes d’instinct portés à ne rien désirer de tel, ni pour les autres, ni pour nous. Or le Seigneur nous promet des mauvais traitements à cause de notre foi. Nous lui dirions bien spontanément, comme ceux qui attendaient un messie de paix, pensant aux prophéties et à l’histoire de Salomon : « Est-ce donc cela que tu prépares à ceux qui te suivent? »

Le Seigneur aimerait bien dire que non. Car il désire vraiment une paix éternelle, qui viendra, mais seulement à notre mort, si nous lui restons fidèles. Mais les paraboles de Jésus sont claires à cet effet. Dieu a envoyé son Fils, mais les intendants de la vigne ont préféré le tuer pour profiter de son héritage. Comme le répétait Job : « La vie de l’homme sur la terre est un combat ». Le récit de la chute d’Adam nous montre le grand changement opéré à la suite de la transgression de la loi de Dieu : « Tu mangeras ton pain à la sueur de ton front ». Entretemps, le juste souffrira avec son Seigneur, pour manifester avec lui la vérité.

Le tableau que dresse Jésus de celui qui persévèrera n’est pas idéalisé. Jésus nous prévient que le monde où nous vivons n’accueille pas bien la vertu et le nom de Jésus. Mais tout cela arrivera, et « Ce sera pour vous l’occasion de rendre témoignage ».

Rendre témoignage. Comment ? D’abord par l’exemple. C’est le sens des paroles de Paul aux thessaloniciens. Des chrétiens de Thessalonique vivaient « dans l’oisiveté, affairés sans rien faire ». Quel message les païens allaient-ils comprendre d’une pareille attitude ? Et quelle persévérance ces chrétiens allaient avoir sans faire d’effort? Le Christ est-il resté à rien faire ? Le travail des premiers chrétiens devait illustrer leur désir de servir, d’aider et d’aimer leur prochain, tout en vivant la justice au niveau des relations sociales. Comment une vie de désœuvré allait-elle convaincre du zèle de Jésus pour les âmes ? Saint Paul en était conscient quand il leur disait : « Nous avons voulu être pour vous un modèle à imiter ».

On rend aussi témoignage en luttant pour faire reconnaître la vérité du message du Christ, en propageant la parole de Dieu. C’est ce qui est entendu par les paroles de Jésus : « On portera la main sur vous, on vous persécutera; on vous fera comparaître … à cause de mon nom. (…) Je vous inpirerai un langage et une sagesse à laquelle vos adversaires ne pourront opposer ni résistance, ni contradictions (…) Mais pas un cheveu de votre tête ne sera perdu ». Dieu veut que nous soyons courageux, que nous vivions pleinement nos convictions, même s’il semble que nous allons périr. Dieu ne nous abandonnera jamais, même si comme les martyrs, nous nous perdons notre vie. Car ce sera alors la volonté de Dieu, et ce que nous paraîtrons perdre, nous le gagnerons en grâces et en sainteté.

C’est dans ce sens qu’il faut comprendre la promesse du livre de Malachie : « Le soleil de justice se lèvera : il apportera la guérison dans son rayonnement ». On peut comprendre cette phrase en deux sens : D’abord, que Jésus récupèrera définitivement ceux qui semblent perdre quelque chose pour lui; mais aussi, que celui qui est dans le rayonnement du soleil contribue, par son réchauffement personnel, à réchauffer les autres. C’est donc dire que celui qui souffre pour Dieu n’en est nullement oublié, mais qu’au contraire, il reçoit une grâce spéciale de Dieu qui en le renforçant lui-même, aidera à renforcer les autres. C’est une allusion claire au martyre, et au témoignage de tant d’apôtres qui on vécu prêts à mourir pour Dieu, conscients que si cela allait se produire, ils contribueraient à réchauffer le milieu refroidi où ils vivaient.

Les premiers chrétiens ont vécu ainsi; de nos jours, les pays encore récemment sous l’influence des marxistes ont perdu leur liberté et leur vie. Mais la foi a continué, car on n’étouffe pas la Parole de Dieu. « Par votre persévérance, vous obtiendrez la vie ». C’est vrai des martyrs, des missionnaires, des éducateurs, et de tous les chrétiens qui résistent à une ambiance laïciste et froide.

Comment réagissons-nous lorsque les gens tournent notre foi ou notre conduite chrétienne en dérision? Sommes-nous conscients que c’est peut-être « l’occasion de rendre témoignage », et que « pas un cheveu de votre tête ne sera perdu »?

L’apôtre moderne est aussi prêt à souffrir pour le Seigneur que les premiers chrétiens. En avons-nous la conviction ?


Tu as besoin de vie intérieure et de formation doctrinale. Sois exigeant avec toi-même!

Toi, qui es un homme chrétien, une femme chrétienne, tu dois être le sel de la terre et la lumière du monde, parce que tu as l'obligation de donner le bon exemple d'une sainte imprudence.

— La charité du Christ doit te pousser avec urgence. Et si tu te sens, si tu te sais un autre Christ depuis le moment où tu Lui as dit que tu Le suivrais, tu ne vas pas te séparer de tes semblables — tes parents, tes amis, tes collègues —, tout comme l'on ne peut séparer le sel de l'aliment qu'il assaisonne.

Ta vie intérieure et ta formation comportent la piété et le jugement que doit posséder un enfant de Dieu, pour que sa présence active puisse relever toute chose.

Prie le Seigneur pour que tu sois toujours une épice dans la vie des autres.

(Josémaria Escriva, Forge, n. 450)

----


Lectures du dimanche 18 novembre 2007
33ème dimanche ordinaire

Première lecture : Ml 3, 19-20 Le jour du Seigneur

Psaume : Ps 97, 5-6, 7-8, 9 R/ Il vient, le Seigneur, gouverner le monde avec justice

Deuxième lecture : 2Th 3, 7-12 Travailler en attendant le jour du Seigneur

Evangile : Lc 21, 5-19 Bouleversements et persécutions annoncent le jour du Seigneur


mercredi 14 novembre 2007

Curieux de savoir ce que Benoit XVI fait de ses journées ?


Même si vous ne connaissez pas l'allemand, cette vidéo vaut le détour. Ne serait-ce que pour imaginer un peu qui est notre pape.




http://www.catholique.tv/2007/11/12/une-journee-dans-la-vie-de-benoit-xvi/


Merci à la télé allemande et Catholique.tv pour cette video.

dimanche 11 novembre 2007

Opus Dei


Le prélat nous invite à profiter des fêtes liturgiques du mois pour renouveler notre vie chrétienne, et à entourer les autres par notre prière, en nous sentant nous mêmes entourés : « Aucun chrétien ne devrait se sentir seul, car à n’importe quel moment, s’il participe à la vie divine par la grâce, il est très uni à Jésus-Christ et à sa très Sainte Mère ». Il fait également mention du 25e anniversaire de la prélature personnelle.

samedi 10 novembre 2007

Homélie du 11 novembre, 32e dimanche du temps ordinaire (c)


« Il n’est pas le Dieu des morts, mais des vivants; tous vivent en effet pour lui »

Le mois de novembre nous rappelle la grande vérité que nous mourrons un jour. Entretemps, pour bien des gens, Dieu est quelque part là-bas, et on n’est pas vraiment pressé de savoir où ni comment.

Mais nous voyons quand-même d’autres mourir : des amis, des enfants innocents, victimes de chauffards, des gens qui nous quittent à la suite d’une longue maladie. Il ne se passe pas un jour sans que des pages pleines de journal énumèrent les défunts des derniers jours, et on en est devenus si habitués qu’on ne les remarque plus. Jusqu’à ce que la mort touche un de nos proches. Alors, c’est la tragédie.

Pour notre société, toute mort est de trop. On essaie de la chasser de nos pensées par des médicaments, la pensée « positive », mais immanquablement elle nous surprend. Toujours trop vite, toujours trop tard.

Pourtant, qu’est-ce que mourir?

Pour beaucoup, c’est partir, disparaitre sans espoir de retour. C’est une inéluctable, le point final d’une trajectoire remplie de quelques joies et beaucoup de déceptions. Ces gens-là, comme les saducéens de l’évangile de ce jour, ne croient qu’à une vie temporelle, et rien d’autre.

Avouons que cette manière de voir la vie est tragique et sans appel. Pour ces gens, autant profiter des joies de cette vie, quand elles passent que d’attendre un demain hypothétique qui ne vient pas. Il y a dans les habitudes de vie de ceux qui pensent ainsi une forte dose de pessimisme, quand ce n’est pas du cynisme, une recherche du « chacun pour soi » égoïste et vaine et une tristesse sans appel, ou un hédonisme pratique.

D’autres parlent de réincarnation. On se donne une deuxième chance avant de mourir de nouveau et d’avoir une autre chance… plus ou moins pour toujours. Pour eux, pas de joie fondamentale non plus, puisque tout est toujours à refaire, comme si Dieu faisait le malin avec nous et nous enlevait continuellement le tapis de sous les pieds.

Pour d’autres mourir, c’est entrer dans une éternité figée, où tout s’arrête dans une espèce de contemplation intellectuelle du bien ou du beau, si on a vécu correctement. C’est l’éternité des philosophes que considéraient Socrate et Aristote, mais que, disons-le clairement ne satisfait pas la quête d’éternité que nous avons d’un vrai bonheur.

Et puis, enfin, il y a l’éternité des chrétiens, pour qui mourir est une étape. Pas une étape secondaire, mais une étape de la vie, néanmoins. C’est la mort des martyrs d’Israël qui affirment dans la première lecture que « Le Roi du monde nous ressuscitera pour une vie éternelle ».

Pour nous, les chrétiens, l’initiative de la mort revient à Dieu. C’est lui qui a décrété quand nous naissons, et c’est à lui de décréter l’heure de notre retour vers lui. Causer la mort, volontairement ou non, est toujours un mal très sérieux, car c’est à Dieu notre Père qu’il revient de décréter l’heure où nous somme prêts à naitre et à mourir. Personne n’a la connaissance nécessaire de s’octroyer maitres de la vie ou de la mort. C’est pourquoi le châtiment de Caïn, son bannissement, est si terrible.

On ne doit pas s’inquiéter de la mort. C’est la fin de la vie humaine, telle que nous la connaissons, mais le commencement de la suite de notre vie, le commencement de notre vie éternelle.

La mort, comme la vie, est un don de Dieu. Même si elle nous ennuie, parce qu’elle nous réserve une grande part d’inconnu, elle n’est pas une calamité, pas plus que pour le petit enfant qui prend connaissance du monde environnant par sa naissance au monde extra-maternel. L’effroi causé par sa propulsion et le commencement la respiration qu’il doit sans faute engager est rapidement tempéré par l’amour de sa mère. Dès qu’il est pris par sa mère, il ne connait plus que l’amour instinctif de de celle-ci.

Il convient que nous les chrétiens nous familiarisions avec cette attitude maternelle au moment de la naissance pour comprendre plus à fond le commencement de la vie après notre mort.

Instinctivement, nous sommes portés à craindre ce que nous ne connaissons pas, comme l’enfant à naitre dans le sein de sa maman. Mais personne ne doute une seconde que celle qui va l’enfanter ne l’aime pas déjà. Pour l’enfant, « voir le jour » est une surprise radicale, un moment crucial vers une existence meilleure. À partir du moment où sa mère commence à le caresser s'élabore une histoire d’amour qui ne finira même pas avec la morts de sa mère. L’amour d’une mère est éternel.

Que dire de l’amour de Dieu…. L'amour de Dieu nous entoure toujours, comme celui de notre mère. Mais le milieu de l'amour de Dieu, c'est notre vie dans toutes ses manifestations. Dieu veille sur nous avant, pendant et après notre vie, car il est éternel. Oui, Dieu est vraiment le Dieu des vivants

------

205 . À la mort, qu'arrivera-t-il à notre corps et à notre âme ?

À la mort, l'âme et le corps sont séparés, le corps tombe en corruption, tandis que l'âme, qui est immortelle, va vers le jugement de Dieu et attend d'être réunie au corps quand il sera transformé, lors du retour du Seigneur. Comprendre comment se produira la résurrection dépasse les capacités de notre imagination et de notre entendement. (Compendium du catéchisme de l'Église catholique)

-----

Lectures du dimanche 11 novembre 2007

32ème dimanche ordinaire

Première lecture : 2M 7, 1-2.9-14 Sept frères meurent martyrs dans l'espérance de la résurrection

Psaume : Ps 16, 1.3ab, 5-6, 8.15 R/ Le jour viendra, Seigneur, où je m'éveillerai en ta présence

Deuxième lecture : 2Th 2, 16-17; 3, 1-5 Exhortation à la persévérance

Evangile : Lc 20, 27-38 Les morts ressusciteront (brève : 27...38)


lundi 5 novembre 2007

samedi 3 novembre 2007

Homélie du 4 novembre 2007, 31e dimanche du temps ordinaire (c)

Le Fils de l’homme est venu chercher ce qui était perdu

Ces mots concluant l’évangile de ce dimanche peuvent nous sembler exagérés ou incompréhensibles. Vraiment, les hommes comme Zachée, ou comme les pharisiens étaient-ils « perdus » ? Sans être des exemples de vie, on pourrait tout de même leur accorder la bonne volonté, et supposer qu’ils étaient capables de changer. Ou même, penser que beaucoup des situations où ils se trouvaient étaient peut-être causées par une certaine forme d’ignorance, ou par le fait que Jésus ne s’était pas encore pleinement manifesté.

Nous qui, depuis deux mille ans suivons un chemin tracé par le Seigneur sommes peut-être moins excusables que ces pauvres gens qui se débrouillaient comme ils le pouvaient pour lire les signes des temps… Peut-être Jésus exagère-t-il un peu ?

Et pourtant, au fond de nous-mêmes, il nous semble comprendre ce que Jésus signifiait : ce qui est le plus périlleux n’est pas le mal avoué, qui est déjà à demi pardonné (comme le dicte la sagesse populaire), mais le mal auquel on s’est habitué. Tant qu’on accepte qu’on est pécheur, le pardon nous est accessible. Mais si on s’habitue au mal, si on le justifie en le camouflant en vertu ou en ruse, ou en intelligence, ou en talent, il devient difficile d’identifier la source des malheurs que nous vivons, au point qu’il est presqu’impossible de voir le mal qu’on fait sans invoquer une bonne excuse qui nous justifie.

Zachée avait réussi dans la vie en trompant ses concitoyens. Les publicains (synonyme de pécheurs, chez les juifs de cette époque) collectaient l’impôt des romains, et avaient le droit de demander ce qu’ils voulaient à qui que ce soit, pourvu qu’ils rendent aux Romains la somme qu’ils s’étaient entendus à leur remettre. Se justifiant que leur travail avait un petit côté ingrat, ils se justifiaient sous toutes sortes de motifs de réclamer plus que nécessaire aux juifs. Il devenait facile de faire du tort à quelqu’un sans être menacés par la loi romaine qui les protégeait.

Jésus fait allusion à deux groupes de pécheurs quand il parle de ceux qui étaient perdus : ceux qui volaient les autres sous la protection de la loi (les publicains), et ceux qui utilisaient la loi de Dieu pour justifier leur conduite immorale (pharisiens). Ils étaient perdus du fait d’être pleinement justifiés par la loi (une bonne excuse) sans vouloir regarder la moralité de leurs actes. Vous comprendrez qu’en une telle situation, il est vraiment difficile de chercher Dieu qui nous demande de changer radicalement notre conduite, et de restituer ce qui ne nous appartient pas.

Aujourd’hui, il y a aussi plein gens que le Seigneur pourrait qualifier de perdus : comme les pharisiens et les publicains, beaucoup de gens se justifient que « si c’est légal, on peut le faire », que « Personnellement, je suis contre l’avortement, mais c’est légal… », « Les affaires sont comme cela. On n’y peut rien ». « De toutes façons, mieux vaut en rester à regarder plutôt que de faire des actions pornographiques. Au moins ça soulage », « Mon docteur m’a dit que c’est correct ». On entend souvent ces raisonnements. Les gens passent la faute à d’autres, et hop, on devient automatiquement plus blanc que blanc… Triste manière d’être qui ne nous sert en rien puisque nos fautes finiront bien par nous rattraper au jour du jugement, et alors, que ferons-nous? On ne pourra toujours pas dire qu’on ne le savait pas, ni rendre les autres responsables pour nos actions désirées, entérinées et acceptées. En ce sens, justifier des mauvaises actions sous toute sorte de prétextes finira bien par nous rebondir au visage. Mais aurons-nous la capacité d’y faire quoi que ce soit, à ce moment-là? Si nous ne changeons pas, nous sommes perdus.

Zachée n’aurait jamais pensé qu’il était perdu, si n’avait laissé Jésus parler, et s’il ne l’avait accueilli. Il était, somme toute assez confortable pour n’avoir pas à penser qu’il était un voleur. La loi était de son côté. Mais il était quand-même un voleur. Et il le savait, même s’il préférait ne pas y penser. Sauf que le témoignage de Jésus a été si fort qu’il n’a pas pu accepter Jésus et sa propre médiocrité en même temps. Au même moment, des pharisiens refusaient d’écouter Jésus, pour ne pas avoir à transformer leur vie. Avec Jésus, ça passe ou ça casse. C’est en cela qu’il est signe de contradiction.

La civilisation du confort dans laquelle nous vivons nous empêche de voir les problèmes des autres, ou de penser que nous sommes pécheurs. Nous avons évacué le sens du péché. Et pourtant, le péché est omniprésent dans les journaux, les émissions de télévision, et dans la vie de ceux qui nous entourent. Comment ne pouvons-nous pas réaliser que nous aussi sommes touchés du même ver? Est il possible que nous n’ayons d’yeux que pour le mal des autres, et que nous nous laissions convaincre que nous-seuls avons de bonnes raisons de faire le mal ? Si nous ne remédions pas ce défaut, nous sommes perdus.

Mais la bonne nouvelle, c’est que Jésus est venu chercher ce qui était perdu. Laissons-nous convaincre en accueillant son message, en y méditant à la messe tous les dimanches, et en fréquentant le sacrement de la réconciliation tous les mois. Alors, peut-être, serons-nous tentés de demander pardon, et de rendre à autrui ce que nous lui avons dérobé.

(St Josémaria Escriva, Chemin de Croix, 5, 4) : Aujourd'hui le salut est arrivé pour cette maison, parce que lui aussi est un fils d'Abraham. Car le Fils de l'Homme est venu chercher et sauver ce qui était perdu (Lc 13, 9-10).
Zachée, Simon de Cyrène, Dimas, le centurion. . .
Maintenant tu sais pourquoi le Seigneur t'a cherché! Remercie-le!... Mais opere et veritate, par des oeuvres, et en vérité.
------

Lectures du dimanche 04 novembre 2007

31ème dimanche ordinaire

Première lecture : Sg 11, 23-26; 12, 1-2 Dieu aime toutes ses créatures

Psaume : Ps 144, 1-2, 8-9, 10-11, 13cd-14 R/ La gloire de Dieu, c'est l'homme vivant !

Deuxième lecture : 2Th 1, 11-12; 2, 1-2 Préparer dans la paix la venue du Seigneur

Evangile : Lc 19, 1-10