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mercredi 21 novembre 2007

Un beau cadeau du Cardinal Ouellet pour la fête de la présentation


J'ouvre le journal ce matin, et la première page explose de la présence (en rouge, svp !) du cardinal Ouellet. Il insiste pour que la religion doive s'enseigner à l'école, dans le respect pour toutes les personnes qui le demandent. Notre état providence prend trop de place, et s'éreinte à donner une conscience éthique sans Dieu. Voici, à cet effet, des mots qui ont été retranchés de sa lettre, dans le quotidien LA PRESSE, comme s'il s'agissait d'un commentaire sans intérêt:

Le Québec possède un niveau de vie enviable, une culture de la liberté et de la tolérance, une belle ouverture à l'immigration et du talent à revendre sur le plan artistique et culturel. Mais un constat demeure: sa quête de spiritualité languit. Peut-être a-t-elle été freinée par une autorité excessive de l'Église? Ou peut-être n'a-t-elle pas reçu l'enseignement nécessaire à ses besoins? Le vide spirituel dont j'ai parlé, c'est le fruit de l'esprit du monde qui, en voulant éliminer Dieu, nous propose, de mille façons, d'être nous-mêmes le dieu de notre vie.
La frilosité devant la procréation, devant la vie, compromet l’avenir du Québec, et sa jeunesse cherche des modèles qui semblent lui manquer cruellement. Il nous faut un dialogue sérieux sur les valeurs et sur notre témoignage de chrétiens pour redonner espérance et foi à l’âme québécoise.

Il est central à l'argumentation du cardinal que "peut-être n'a t-il pas reçu l'enseignement nécessaire à ses besoins". Le cardinal invoque bien sûr les torts des catholiques intransigeants des années antérieures à 1960. Mais il invoque aussi l'intransigeance des laïcistes de notre temps. Et cela, on se refuse de le reconnaitre, si j'en juge les réactions de Patrick Lagacé dans la Presse. Oui, nous dira-t-on, il est temps que l'Église reconnaisse ses torts (remarquez qu'elle ne les a jamais cachés). Mais se pourrait-il que certains individus s'en prennent abondamment au Cardinal (à Benoit XVI, à l'Église romaine) sans reconnaitre en rien leurs propres torts. Il fut un temps, où on nous dorait la pillule: "On pourra toujours enseigner la religion dans les écoles". On nous a unilatéralement enlevé cette possibilité, avec la bénédiction de certains écclésiastiques, il est vrai, bien qu'au-delà de 80 pourcent des gens interrogés s'y opposaient. En fait d'intolérance, il est difficile de faire plus.

On titre avec une ironie triomphante: "Le cardinal Ouellet s'excuse pour l'Église", Mais on est loin de faire son mea culpa quand il s'agit des laicistes. On croirait entendre "Hors des laics, point de salut public".

Comme quoi il y aura toujours des Caïphes pour déchirer leurs vêtements en invoquant les péchés d'autrui. Mais la fin de l'histoire nous enseigne que Caïphe a tout fait pour condamner celui qui était sans péché. L'histoire n'est pas nouvelle.


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