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dimanche 27 janvier 2008

Homélie du 3e dimanche du temps ordinaire (27 janvier 2008)







Convertissez-vous, car le Royaume de Dieu est tout proche.

Jésus ne craint pas d'habiter avec les pécheurs. La terre de Zabulon… « Le pays de l'ombre et de la mort… », disait le prophète Isaïe. Pas très flatteur que de se faire attribuer la palme de pays de l'ombre, de la mort… Le texte se poursuit en nous rappelant que ce pays est le carrefour des païens, des infidèles. Or Dieu demandait sans cesse à Israël sa purification, spécialement en l'attente d'un grand prophète. Or c'est justement là, au-delà du Jourdain, la terre de la purification choisie par Jean Baptiste, où Jésus lui-même s'était fait baptiser.

Se faire baptiser par nul autre que Jean Baptiste, et retourner avec les païens, cela ne cadrait pas trop avec l'idée que se faisaient les juifs des plans concernant le Messie. Mais c'était le plan de Jésus. Dès le départ, il voulait que son message soit universel : si le salut passait par les Juifs, il ne resterait pas là. Jésus commence à enseigner à Capharnaüm, une terre d'accueil pour les immigrants, où Jésus ne maquera pas de montrer sa divinité par de nombreux miracles. Mais… y trouvera-t-il la foi? En tout cas, il l'annoncera avec autorité, pas comme les prêtres et les pharisiens.

Son message est en continuité avec le message de Jean Baptiste : Convertissez-vous, dit-il, avec les mêmes mots que Jean-Baptiste. Celui-ci lui a ouvert le chemin, et maintenant, il prêche dans le même sens. Mais il va au-delà de Jean. Il parle avec autorité, il prêche au milieu des villes, et non pas dans les déserts. Il va chercher la brebis perdue. Il la soigne. Mais il demande la conversion. Un cœur pécheur ne pourra pas entrer en communion avec lui, ni bénéficier de ses paroles de vérité. Il ne les comprendra tout simplement pas.

La conversion est le point de départ dans nos relations avec Jésus. Cette ouverture du cœur qui vient chez qui se soucie de visiter Jésus présent dans les saintes espèces, dans une église des environs. Elle est indispensable pour créer un lien dans la prière, de peur de prier comme le pharisien de la parabole. Cette attitude de conversion se cultive dans l'humilité, mais Jésus la renforce chez celui qui va à sa rencontre dans la réconciliation pénitentielle, la confession sacramentelle.

C'est cette disposition d'ouverture à Jésus et de changement intérieur radical qui explique comment Pierre et André, Jean et Jacques ont pu tout laisser pour suivre Jésus. Sans leur ouverture à Jésus, il y a fort à penser que le milieu culturel ambiant les aurait étouffés comme le milieu contemporain a tendance à étouffer trop souvent nos efforts pour aller vers le Christ. Pour être plus fort à l'heure de marcher à contre-courant, n'hésitons pas à avoir recours, nous-aussi, à l'adoration du Saint-Sacrement et au sacrement du Pardon avec absolution individuelle.

« Ta barque — tes talents, tes aspirations, tes réussites — ne vaut rien, a moins que tu ne la mettes à la disposition de Jésus-Christ, que tu ne Lui permettes d'y entrer librement, que tu n'en fasses pas une idole. Toi seul, avec ta barque, si tu te passes du Maître, tu iras droit au naufrage, d'un point de vue surnaturel. Tu ne seras à l'abri des tempêtes et des revers de la vie que si tu admets, si tu recherches la présence et la providence du Seigneur. Remets tout entre les mains de Dieu: fais que tes pensées, les heureuses aventures dont tu rêves, tes ambitions humaines nobles, tes amours passent par le coeur du Christ. Autrement, tôt ou tard, toutes ces choses couleront a pic a cause de ton égoïsme. » (Saint Josémaria Escriva, Amis de Dieu, no 24)
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Lectures du dimanche 27 janvier 2008
3ème dimanche ordinaire

Première lecture : Is 8, 23 - 9,3 Une lumière se lèvera sur la Galilée

Psaume : Ps 26, 1, 4abcd, 13-14 R/ Le Seigneur est lumière et salut

Deuxième lecture : 1Co 1, 10-13.17 Le scandale des divisions dans l'Église du Christ

Evangile : Mt 4, 12-23 Jésus commence son ministère par la Galilée (brève : 12-17)

vendredi 25 janvier 2008

Je vous recommande la lecture de cet article


C'est paru dans La Presse hier, et on présente certaines positions outrancières dans le camps des "pro choices", pour empêcher même les oppositions morales contre l'avortement...

jeudi 24 janvier 2008

Une bonne nouvelle


La paroisse Saint-Ambroise s'agrandit

Dans les prochaines semaines, une communauté culturelle portugaise s'ajoutera à la paroisse. C'est ce que le diocèse de Montréal a annoncé la semaine dernière à votre curé et à l'abbé Carlos Dias, un prêtre d'origine portugaise qui œuvre à Montréal depuis dix ans. Comme curé, je suis heureux de l'accueillir, lui et les siens. Je compte sur eux et sur tous les paroissiens actuels pour que notre paroisse soit chaque fois plus un lieu de prière et de fraternité, un oasis de paix.

À tous, bienvenue, et à notre nouveau vicaire, bonne chance, prospérité et joie.

mardi 22 janvier 2008

Des photos pour cette semaine



Pour d'autres photos des îles de Boucherville en hiver...
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lundi 14 janvier 2008

photos

Mes photos pour cette semaine

dimanche 13 janvier 2008

Fête du baptême de Jésus, 13 janvier 2008.

…En lui j’ai mis tout mon amour.

Qui n'a rêvé d'une telle déclaration d'amour ? Qui ne désirerait recevoir l'amour plein de la personne aimée ou se sentir aimé pleinement comme dans un amour exclusif ? Les dépressions de ce siècle, le suicide, la violence entre proche manifeste souvent un amour frustré ou trahi, quand ce n'est pas l'absence d'un amour que l'on a attendu en vain.

Quelle surprise que d'entendre dire ces paroles par Dieu lui-même, à l'endroit d'une créature humaine. Ne serait-ce pas là ce qu'on identifie avec raison la source de la « Bonne Nouvelle », de l'Évangile ?

« C'est dans l'amour que vous aurez les uns les autres que tous sauront que vous êtes mes disciples». Cet amour est né de l'amour de Dieu qui nous a été donné dans notre baptême, depuis ce jour immémorial où nous sommes devenus enfants de Dieu. Voilà aussi pour nous la meilleure nouvelle de notre vie.

En conséquence, nous sommes devenus enfants de Dieu. Notre vie est maintenant remplie de la présence du Père, à travers le rachat de la croix de Jésus le Fils, qui nous a donné le baptême, dans l'Esprit qui est la troisième personne de la Trinité.

Dans cette communication d'amour qu'est le baptême, nous entrons dans la communauté d'amour qu'est la vie ecclésiale. C'est par la pratique des sacrements que nous grandirons dans cette filiation divine, et que nous aurons une plus grande intimité avec chacune des personnes divines. L'eucharistie nous permet de grandir en Dieu en nous nourrissant d'amour. La confirmation éclaire toute notre personne dans ses aspectes humains et spirituels, en nous donnant la plénitude de l'Esprit Sain, qui rend plus naturels les actes spirituels qu'il nous faut réaliser dans cette vie pour s'approcher de Dieu. Aux moments importants de notre vie humaine, Jésus nous assistera avec le Père et l'Esprit-Saint : au mariage, nous baignons dans la famille que constitue l'amour des trois personnes pour nous. Au moment de la maladie et de la mort, toute la Trinité nous assiste et veille sur nous en nous renforçant, nous et les nôtres, dans les douleurs et les angoisses. La pénitence nous remet dans les grâces de Dieu notre Père, non pas à cause de nos mérites, mais à cause de l'amitié de chacune des personnes de la Trinité à notre égard. L'ordre permet à certains hommes de rendre accessibles tous les sacrements, et de transmettre avec une grâce spéciale l'amour du Père, l'intelligence du Verbe dans les dons de l'Esprit Saint à son Église. Tout cela est dans le baptême comme le chêne est dans le gland. Une réalité énorme que nous ne voulons pas négliger.

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St Josémaria Escriva, Forge, n. 1 :

Enfants de Dieu. — Porteurs de la seule flamme capable d'illuminer les chemins terrestres des âmes, de la seule flamme qui ne sera jamais mêlée d'ombres, de pénombres ou d'obscurités.

— Le Seigneur se sert de nous comme de flambeaux, pour que cette lumière éclaire... Il dépend de nous qu'ils soient nombreux, ceux qui ne restent pas dans les ténèbres, mais qui marchent au contraire sur des chemins qui mènent à la vie éternelle.


Lectures du dimanche 13 janvier 2008

Baptême du Seigneur


Première lecture : Is 42, 1-4.6-7
Le serviteur de Dieu consacré pour le salut des hommes

Psaume : Ps 28, 1-2, 3ac-4, 3b.9c-10
R/ Dieu, bénis ton peuple, donne-lui la paix.

Deuxième lecture : Ac 10, 34-38
Le ministère du Sauveur commence à son baptême

Evangile : Mt 3, 13-17
Le baptême de Jésus

vendredi 4 janvier 2008

Réflexion pour la fête des rois 2008

Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une grande joie.

Cette semaine, vu les horaires difficiles du temps des fêtes, je laisse la parole à Evelyn Waugh, un auteur anglais du début du XXe siècle, converti au catholicisme après une jeunesse et un début de vie adulte saccadé. Il est reconnu comme un puriste de la langue anglaise, et une des meilleures plumes de son temps. Fin ironiste, il n'a découvert le repos de l'âme qu'après avoir assimilé pleinement le message du Christ. C'est sans doute la raison pour laquelle il considère les rois comme les patrons des traînards.

Le texte qui suit est tiré d'une lettre dont je ne connais pas l'origine exacte.

Comme moi, vous êtes arrivés tardivement. Les bergers étaient ici bien avant vous. Même le bétail s'était joint au chœur des anges bien avant votre départ. Pour vous, les règles de la sphère céleste avaient été adoucies, et une lumière nouvelle, provocante, brillait au milieu des étoiles déconcertées. Quelles peines vous avez déployées durant votre voyage en prenant vos mesures et en élaborant vos calculs là ou les bergers se contentent de marcher pieds nus. Comme vous sembliez étranges sur cette route, dans vos curieuses robes fines, avec des dons outranciers. Vous êtes finalement parvenus au terme de votre pèlerinage et l'étoile extraordinaire s'est arrêtée devant vous. Alors qu'avez-vous fait? Vous vous êtes arrêtés chez Hérode où votre échange meurtrier de belles paroles provoqua le début de la guerre sans fin menée par des foules et des magistrats contre les innocents. Malgré tout, vous avez continué et n'avez pas été renvoyés. Vous aussi vous avez trouvé place devant la crèche. Vos dons étaient loin d'être nécessaires, mais ils ont été acceptés et entreposés délicatement, puisqu'ils avaient été apportés avec amour. Dans le nouvel ordre de la charité qui venait de naître, il y avait aussi de la place pour vous. Aux yeux de la sainte famille, vous n'étiez pas inférieurs au bœuf ou à l'âne. Vous étiez tout spécialement mes saints patrons et les patrons des traînards et de tous ceux qui doivent entreprendre le voyage vers la vérité cachée; vous êtes les patrons de ceux qui sont confus dans leurs connaissances et leur spéculation, de ceux qui acceptent par politesse de s'associer à une culpabilité, de ceux qui sont mis en danger par leurs talents. En raison de celui qui n'a pas refusé vos étranges dons, priez pour les sages, les compliqués, les subordonnés. Faites qu'ils ne soient pas tout à fait oubliés devant le trône de Dieu quand leur royaume viendra à sa fin.