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vendredi 4 janvier 2008

Réflexion pour la fête des rois 2008

Quand ils virent l'étoile, ils éprouvèrent une grande joie.

Cette semaine, vu les horaires difficiles du temps des fêtes, je laisse la parole à Evelyn Waugh, un auteur anglais du début du XXe siècle, converti au catholicisme après une jeunesse et un début de vie adulte saccadé. Il est reconnu comme un puriste de la langue anglaise, et une des meilleures plumes de son temps. Fin ironiste, il n'a découvert le repos de l'âme qu'après avoir assimilé pleinement le message du Christ. C'est sans doute la raison pour laquelle il considère les rois comme les patrons des traînards.

Le texte qui suit est tiré d'une lettre dont je ne connais pas l'origine exacte.

Comme moi, vous êtes arrivés tardivement. Les bergers étaient ici bien avant vous. Même le bétail s'était joint au chœur des anges bien avant votre départ. Pour vous, les règles de la sphère céleste avaient été adoucies, et une lumière nouvelle, provocante, brillait au milieu des étoiles déconcertées. Quelles peines vous avez déployées durant votre voyage en prenant vos mesures et en élaborant vos calculs là ou les bergers se contentent de marcher pieds nus. Comme vous sembliez étranges sur cette route, dans vos curieuses robes fines, avec des dons outranciers. Vous êtes finalement parvenus au terme de votre pèlerinage et l'étoile extraordinaire s'est arrêtée devant vous. Alors qu'avez-vous fait? Vous vous êtes arrêtés chez Hérode où votre échange meurtrier de belles paroles provoqua le début de la guerre sans fin menée par des foules et des magistrats contre les innocents. Malgré tout, vous avez continué et n'avez pas été renvoyés. Vous aussi vous avez trouvé place devant la crèche. Vos dons étaient loin d'être nécessaires, mais ils ont été acceptés et entreposés délicatement, puisqu'ils avaient été apportés avec amour. Dans le nouvel ordre de la charité qui venait de naître, il y avait aussi de la place pour vous. Aux yeux de la sainte famille, vous n'étiez pas inférieurs au bœuf ou à l'âne. Vous étiez tout spécialement mes saints patrons et les patrons des traînards et de tous ceux qui doivent entreprendre le voyage vers la vérité cachée; vous êtes les patrons de ceux qui sont confus dans leurs connaissances et leur spéculation, de ceux qui acceptent par politesse de s'associer à une culpabilité, de ceux qui sont mis en danger par leurs talents. En raison de celui qui n'a pas refusé vos étranges dons, priez pour les sages, les compliqués, les subordonnés. Faites qu'ils ne soient pas tout à fait oubliés devant le trône de Dieu quand leur royaume viendra à sa fin.





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