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vendredi 21 décembre 2007

Grandes Antiennes de l'Avent: : 21 décembre


Soleil levant, splendeur de la lumière éternelle et soleil de justice : viens illuminer ceux qui attendent dans les ténèbres et les ombres de la mort.

Oriens, splendor lucis aeternae, et sol iustitiae : veni, et illumina sedentes in tenebris, et umbra mortis.


C'est dans le solciste d'hiver que Noël est de tout temps célébré. On ne sait rien de la date de la naissance de Jésus (les écritures ne nous laissent aucun indice pour deviner la date), mais depuis les premiers temps de l'Église, cette grande fête a été associée aux journées les plus sombres de l'année, précisément où les jours recommencent à allonger. Les nuits prolongées de l'hémisphère nord commencent à raccourcir, signe annonciateur d'un nouveau printemps.

Il est logique que cette symbolique soit appliquée à la naissance de Jésus, l'Astre d'en-haut, "Oriens ex Alto" (Lc I, 78). Les ténèbres représentent le lieu de la mort, où les âmes attendaient la libération du Seigneur ressuscité (les enfers du credo). Jésus amène la vie et la lumière, la chaleur et le réconfort. Il est vraiment celui qui ramène cette lumière, plénitude du Dieu créateur dans l'âme des hommes, au premier matin de la création: "Que la lumière soit".

Lumière pour nos âmes, réconfort, source de vie. Désormais, ce ne sont plus les astres qui influencent nos vies. Dieu, créateur des astres et de la lumière, saura nous diriger au salut.

Pour reprendre les mots de Benoit XVI, dans sa dernière encyclique:

Depuis les origines, il y avait aussi des conversions dans les couches aristocratiques et cultivées, puisqu'elles vivaient, elles aussi, « sans espérance et sans Dieu dans le monde ». Le mythe avait perdu sa crédibilité; la religion d'État romaine s'était sclérosée en un simple cérémonial, qui était exécuté scrupuleusement, mais qui était seulement réduit désormais à une « religion politique ». Le rationalisme philosophique avait cantonné les dieux dans le champ de l'irréel. Le Divin était vu sous différentes formes dans les forces cosmiques, mais un Dieu que l'on pouvait prier n'existait pas. Paul illustre la problématique essentielle de la religion d'alors de manière particulièrement appropriée, lorsqu'il oppose à la vie « selon le Christ » une vie sous la seigneurie des « éléments du cosmos » (cf. Col 2, 8). Dans cette perspective, un texte de saint Grégoire de Nazianze peut être éclairant. Il dit que le moment où les mages, guidés par l'étoile, adorèrent le nouveau roi, le Christ, marqua la fin de l'astrologie, parce que désormais les étoiles tournaient selon l'orbite déterminée par le Christ.[2] De fait, dans cette scène, est inversée la conception du monde d'alors qui, sous une forme différente, est en vogue encore aujourd'hui. Ce ne sont pas les éléments du cosmos, les lois de la matière qui, en définitive, gouvernent le monde et l'homme, mais c'est un Dieu personnel qui gouverne les étoiles, à savoir l'univers; ce ne sont pas les lois de la matière et de l'évolution qui sont l'instance ultime, mais la raison, la volonté, l'amour – une Personne. Et si nous connaissons cette Personne et si elle nous connaît, alors vraiment l'inexorable pouvoir des éléments matériels n'est plus l'instance ultime; alors nous ne sommes plus esclaves de l'univers et de ses lois, alors nous sommes libres. Dans l'antiquité, une telle conscience a déterminé les esprits en recherche sincère. Le ciel n'est pas vide. La vie n'est pas un simple produit des lois et des causalités de la matière, mais, en tout et en même temps, au-dessus de tout, il y a une volonté personnelle, il y a un Esprit qui, en Jésus, s'est révélé comme Amour.[3] (Spe Salvi, 5)

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