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vendredi 7 décembre 2007

Triduum de l’Immaculée Conception : Deuxième jour, l’humilité de Marie.


La première mention de Marie dans le Nouveau Testament.


Elle n’est pas annoncée directement; on la connait à travers Joseph, qui était le descendant direct de David du côté masculin (même si Marie aussi descendait de David. C’était l’homme qui avait la faveur de loi chez les Hébreux).

Matthieu 1, 18 Marie, (…), était fiancée à Joseph: or, avant qu'ils eussent mené vie commune, elle se trouva enceinte par le fait de l'Esprit Saint. 19 Joseph, son mari, qui était un homme juste et ne voulait pas la dénoncer publiquement, résolut de la répudier sans bruit. 20 Alors qu'il avait formé ce dessein, voici que l'Ange du Seigneur lui apparut en songe et lui dit: "Joseph, fils de David, ne crains pas de prendre chez toi Marie, ta femme: car ce qui a été engendré en elle vient de l'Esprit Saint; 21 elle enfantera un fils, et tu l'appelleras du nom de Jésus: car c'est lui qui sauvera son peuple de ses péchés." 22 Or tout ceci advint pour que s'accomplît cet oracle prophétique du Seigneur: 23 Voici que la vierge concevra et enfantera un fils, et on l'appellera du nom d'Emmanuel, ce qui se traduit: "Dieu avec nous." 24 Une fois réveillé, Joseph fit comme l'Ange du Seigneur lui avait prescrit: il prit chez lui sa femme; 25 et il ne la connut pas jusqu'au jour où elle enfanta un fils, et il l'appela du nom de Jésus.

Joseph ne connaît pas la révélation sur son épouse. Marie sait que Dieu veillera sur eux.

Elle veut Joseph pour époux, dans une union où il n’est pas question de descendants, par une révélation privée. Par révélation, elle sait que l’Esprit Saint lui donnera un fils en conservant sa virginité. Elle sait donc que Joseph sera informé et que les promesses de Dieu se réaliseront en elle.


Humilité de Marie : elle n’apparait que comme femme de Joseph.


Humilité de Marie qui accepte les plans de Dieu et qui prend les conséquences de tous ses actes sans se plaindre (patience).


Dans cela l’auteur sacré lui attribue la prophétie d’Isaie, ce qui était la plus belle louange qu’on aurait pu faire à une femme. Mais d’elle, Matthieu ne dit que peu de choses. Marie passe après Joseph.


Ce qui n’humilie pas Marie, selon l’expression populaire, mais qui la présente dans une lumière douce qui accompagne le mystère de Dieu présenté ici, et qui a toute la lumière de ce chapitre. Dans son humilité, Marie rend plus brillante la révélation de la venue de Jésus, Fils de Dieu


Marc 3, 31 Sa mère et ses frères arrivent et, se tenant dehors, ils le firent appeler. 32 Il y avait une foule assise autour de lui et on lui dit: "Voilà que ta mère et tes frères et tes sœurs sont là dehors qui te cherchent." 33 Il leur répond: "Qui est ma mère? Et mes frères?" 34 Et, promenant son regard sur ceux qui étaient assis en rond autour de lui, il dit: "Voici ma mère et mes frères. 35 Quiconque fait la volonté de Dieu, celui-là m'est un frère et une sœur et une mère."

Des paroles sévères de Jésus. Ou peut-être davantage des paroles de respect envers sa mère. Souvent, le respect chez les juifs de l’époque passe par peu de mots, ce qui pour nous semble ambigu. Mais pas pour Marie qui comprend le sens de la remarque. Il faut dire que ce qu’il dit de ceux qui accomplissent la parole de Dieu s’applique plus encore à Marie.

Mais dans son compliment, le nom de sa mère n’est pas entendu, et rien ne nous dit que ce ne soit pour respecter l’intimité de Marie. Ce qu’elle semblait préférer par-dessus tout, c’est de s’efface devant Jésus, puisqu’Il était la lumière du monde. Et Jésus, qui aime sa mère plus qu’aucune autre créature terrestre, respecte ce désir d’intimité : elle préfère se cacher et accompagner son Fils par la prière, et Jésus s’y plie.

Mais quel compliment que celui de Jésus envers sa Mère. Il nous montre sa Mère comme un modèle de sainteté esceptionnel.

Jean 19, 25 Or près de la croix de Jésus se tenaient sa mère et la sœur de sa mère, Marie, femme de Clopas, et Marie de Magdala. 26 Jésus donc voyant sa mère et, se tenant près d'elle, le disciple qu'il aimait, dit à sa mère: "Femme, voici ton fils." 27 Puis il dit au disciple: "Voici ta mère." Dès cette heure-là, le disciple l'accueillit comme sienne.

Voici en quelques mots l’aboutissement de l’humilité. La croix ne manque pas aux humbles, car ils acceptent de se sacrifier par amour pour Dieu. La personne humble ne demande rien pour elle-même que d’accomplir la volonté de Dieu. Et lorsque l’on décide ainsi, la croix viendra inexorablement. Mais la croix vient toujours avec de l’amour, quand on aime Dieu. Elle nous fait rencontrer Dieu et trouver dans les autres des sujets d’amour qui nous accueilleront dans nos malheurs.


Sur la croix, Jésus récompense Marie pour sa fidélité (elle-même conséquence de soaon humilité). Il lui donne tous les enfants de Dieu fidèles comme Mathieu. Et à nous tous, qui désirons rester humbles, le Seigneur nous confie rien de moins que sa mère. Quelle confiance en ceux qui sont petits, humbles…


Quel contraste entre la pureté, l'humilité et la générosité de Marie et notre misère, notre égoïsme. Il est normal que, après l'avoir découvert, nous ressentions le désir de l'imiter; nous sommes des créatures de Dieu, comme Elle, et notre effort pour être fidèle suffit pour que, en nous aussi, le Seigneur fasse de grandes choses. Notre petitesse ne sera pas un obstacle: car Dieu choisit ce qui a peu de prix, pour qu'ainsi éclate davantage la puissance de son amour. (St Josémaria, Quand le Christ Passe, 172)

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