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dimanche 11 février 2007

HOMÉLIE du 6e dimanche du Temps ordinaire C, Journée des Malades

6e dimanche du Temps ordinaire C

Dimanche des malades

Dans la première lecture, Jérémie nous invite à regarder plus loin que l’immédiat : « Béni l’homme qui met sa confiance dans le Seigneur, dont le Seigneur est l’espoir ». Celui qui fait confiance au Seigneur est comme un arbre solide où les sous-sol humide nourrit vigoureusement les racines. « Son feuillage reste vert; il ne redoute pas une année de sécheresse ».

Chacun de nous désire être comme un arbre plein de sève. La santé c’est important disons-nous au commencement de chaque année. Significatif, d’ailleurs que le souhait du paradis à la fin de nos jours soit remplacé maintenant par le souhait de bonne santé. Combien de fois nous a-t-on dit : « Sans la santé, qu’est-ce qu’on peut faire ? » . À cela je répondrais : « travailler à son paradis pour la fin de ses jours ». Cela dit, il est indéniable que la santé, c’est important. Le cinquième commandement de Dieu nous le rappelle dans sa forme actuelle : « Tu ne commettras pas de meurtre » . Le meurtre étant le nom général donné èa l’homicide, au suicide, et à toute infraction quant à l’intégrité personnelle ou celle des autres.

Mais la santé n’est pas une fin en soi. S’il est vrai que Jésus a guéri beaucoup de malades, il est indéniable qu’il n’a pas guéri tout le monde. Il a lui-même laissé mourir la petite Tabitha, fille du chef de la synagogue pour la ressusciter une demi-heure plus tard. Lui qui a guéri le serviteur du centurion à distance, avait le pouvoir de le faire pour tout le monde, et cependant, il ne l’a pas fait. Parce qu’à quelque part, souffrir peut avoir une utilité.

C’est Jésus qui nous le dit dans l’Évangile : « Heureux… les pauvres, ceux qui avez faim…, Soyez heureux, sautez de joie, car votre récompense est grande dans le ciel ».

Voilà un message qui passe mal dans une société hédoniste. Quand la recherche du plaisir est ce qu’il y a de plus important, souffrir est contraignant ou carrément déplaisant. C’est comme si le Seigneur faisait exprès pour nous faire regarder ailleurs que là où est le plaisir.

Et pour cause : car le plaisir gâte. Il endort aux nécessités supérieures et aux nécessités d’autrui. Le plaisir amène à se satisfaire, et s’inquiéter du présent. La souffrance nous force à penser au lendemain, et à ceux qui nous aiment et se dépensent pour nous. Celui qui souffre ainsi, il est heureux, car sa « récompense est grande dans les cieux »

« Ces croix innombrables, rencontrées quotidiennement et offertes à Dieu par amour, se retrouvent chaque jour sur l’autel. C’est à la messe qu’elles prennent tout leur sens. Chaque fois que sont prononcées les paroles de la consécration – « …ceci est mon corps livré pour vous… ceci est la coupe de mon sang, le sang de l’Alliance nouvelle et éternelle, qui sera versé pour vous et pour la multitude en rémission des péchés » –, c’est le Christ tout entier qui s’offre pour sauver le monde, pour le ramener à son Père. Le Christ tout entier : Tête et Corps. Il est la Tête et nous sommes les membres de son Corps qui est l’Église.

Déposées librement sur la patène en même temps que le pain et dans le calice en même temps que le vin, saisies par le Christ qui les offre en même temps que sa vie, nos vies offertes deviennent son Corps et son Sang. Ainsi, nos vies et nos souffrances servent aussi à sauver le monde. Peut-on imaginer plus grande dignité?

« Le Christ n’explique pas abstraitement les raisons de la souffrance, mais avant tout il dit : ‘’Suis-moi! Viens! Prends part avec ta souffrance à cette oeuvre de salut du monde qui s’accomplit par ma propre souffrance! Par ma Croix ‘’! Au fur et à mesure que l’homme prend sa croix, en s’unissant spirituellement à la Croix du Christ, (…) (il) trouve dans sa souffrance la paix intérieure et même la joie spirituelle. (…) Surmonter le sentiment de l’inutilité de la souffrance, impression qui est parfois profondément enracinée dans la souffrance humaine, devient une source de joie. » » (tiré de Vivre, souffrir et mourir, pourquoi ?, OCVF, 2006)

Après, tout, souffrir par amour, n’est-ce pas ce que la maternité, la paternité, et beaucoup de travaux bien assumés nous enseignent ?

Ne craignons pas la douleur. À l’instar de saint Josémaria Escriva, répétons ces mots, quand nous nous sentons spécialement sollicités par une souffrance non mérité ou non voulue : Bénie soit la douleur. — Aimée soit la douleur. — Sanctifiée soit la douleur... Glorifiée soit la douleur! (Chemin 208)

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Merci à l'Organisme catholique pour la vie et la famille, pour l'illustration et la citation.

On peut trouver ce document au lien suivant: OCVF

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Liens pour les lectures de la messe (Bible de la liturgie (C))


Première lecture : Jr 17, 5-8 Malédictions et bénédictions de l'ancienne Alliance

Psaume : Ps 1, 1... En Dieu, notre espérance, en Dieu, notre joie !

Deuxième lecture : 1_Co 15, 12...20 Résurrection des morts et résurrection du Christ

Evangile : Lc 6, 17...26 Bénédictions et malédictions de la nouvelle Alliance




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