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vendredi 10 août 2007

Homélie du 12 août 2007: 19e dimanche du Temps ordinaire (c)

Pouvons-nous nous permettre de ne pas veiller, si le Seigneur s'en vient ?
(photo de la rue Bernard, la nuit, à Montréal)


Les deux premières lectures de ce dimanche nous montrent à quel point les juifs qui étaient sensibles à Dieu l'aimaient et lui faisaient confiance. Le livre de la sagesse affiche une relation affectueuse comme dans une belle famille. " Tu nous appelais pour nous donner ta gloire ... Les saints partageaient aussi bien le meilleur que le pire".

La lettre aux Hébreux loue abondement la fidélité des patriarches pour accueillir les indications de Dieu: grâce à la fidélité de ceux-ci, "d'un seul homme, déjà marqué par la mort, ont pu naître des hommes aussi nombreux que les étoiles dans le ciel. "

Voilà la reconnaissance des amis de Dieu pour celui qui leur a tout donné. Pour eux Dieu n’est pas un personnage distant. Comme le faisait remarquer Saint Josémaria,
« Mon Père — appelle-Le ainsi, avec cette confiance! —, mon Père qui es aux Cieux, regarde-moi dans ton amour compatissant, et fais en sorte que je te réponde. — Enflamme, embrase mon coeur de bronze, brûle et purifie ma chair rebelle à la mortification, inonde mon entendement de lumières surnaturelles, fais que ma langue proclame l'Amour et la Gloire du Christ. » (Forge, n. 3).

Dans la suite d’un commentaire récent, dans une homélie où il était question du Notre Père, depuis la venue de Jésus, nous avons tous les droits d’appeler Dieu « Père », car il l’est vraiment grâce au baptême qui nous a été donné par le sacrifice de Jésus sur la croix. De même, que Dieu est notre Père, car il est celui qui nous a tout donné, et qui nous envoie tous les jours les grâces de la sainteté. Quelle proximité nous avons avec lui, malgré nos trop nombreux mérites. C’est que son amour est gratuit, si nous en voulons.

Tant de confiance, dans l’Ancien Testament… Tant de reconnaissance dans le Nouveau. Tant de grâces personnellement appréciées de l’amour de Dieu. Comment dire merci ? Comme Abraham et les patriarches, conscients que les dons de Dieu demandent une confiance absolue en ses demandes. Nous pouvons être aveuglés par les les problèmes de notre vie, ou nos propres défauts, mais les dons de Dieu sont tout-puissants, et peuvent nous sortir de n’importe quel pétrin. C’est pourquoi nous devons « garder notre lampe allumée » et « attendre le maître » qui a besoin de nous pour nous aider… Être vigilants, donc, car « C’est à l’heure que (nous) n’y (penserons) pas que le fils de l’homme viendra » pour nous secourir. Qu’il serait triste qu’il nous cherche pour nous soutenir, et que nous soyons distraits… Certaines grâces ne passent qu’une fois.

Être en veille est loin des préoccupations de toute une société hédoniste. Et pourtant nous gagnons certainement à « attendre ». C’est en ce sens que le Seigneur dit qu’à « Celui à qui on a beaucoup confié, on réclamera davantage ». Il serait dommage que le Seigneur veuille nous confier une tâche semblable aux patriarches et aux apôtres, et que nous ne puissions pas l’entendre, parce que nous sommes occupés à des banalités, ou même endormis.


Si nous comptons seulement sur nos propres forces, nous n'arriverons à rien dans le domaine surnaturel; si nous sommes instruments de Dieu, nous parviendrons à tout: je peux tout en celui qui me rend fort. Dieu, en son infinie bonté, a voulu se servir de ces instruments maladroits. C'est ainsi que l'apôtre n'a pas d'autres fins que de laisser faire le Seigneur, de se montrer entièrement disponible, pour que Dieu réalise son oeuvre de salut à travers ses créatures et à travers l'âme qu'il a choisie. (St Josémaria Escriva, Quand le Christ passe, n. 120).

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