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dimanche 19 octobre 2008

29e dimanche du temps ordinaire, le 19 octobre 2008



Rendez à Dieu ce qui est à Dieu (et aux familles, ce qui est aux familles)


Traditionnellement, et on l'entend dire de plus en plus ces jours-ci, rendre à César ce qui est à César, cela signifie poliment de laisser à l'État ce qui lui revient, ou d'une manière plus cavalière, de demander à l'Église de se mêler de ses affaires. Il fut un temps où, au Québec, en tout cas, certains ecclésiastiques ne se troublaient pas d'envahir les domaines civils outrepassant de ce fait la liberté des fidèles dans leur sphère naturelle d'influence. Mais en fait, cette expression qui chez nous est maintenant une pensée presque magique, cette phrase, dans la bouche de Jésus était en fait adressée aux pharisiens dans le sens inverse de rendre a Dieu ce qui lui revient.

Ces jours-ci, les catholiques du Québec, à l'instar des croyants de plusieurs religions ferventes, sont rappelés continuellement à l'ordre à propos du cours sur les valeurs éthiques de toutes morales religieuses. L'Église ne nie certainement pas qu'on doive se renseigner sur les valeurs qui tiennent à cœur à nos frères et sœurs des autres religions, au contraire, mais elle trouve inacceptable qu'on ne permette aux enfants (d'autres croyances aussi) de commencer par enseigner les valeurs propres à leur foi en premier, et d'interdire aux écoles de dispenser un enseignement confessionnel, sous prétexte de séparation de l'Église et de l'État.

Le plus surprenant est que même les écoles privées ne peuvent pas dispenser d'enseignement religieux. Et, malgré les belles promesses des politiciens d'il y a dix ans, est bien mal vu qui voudra retirer ses enfants de l'enseignement des valeurs. On vous dira que cela n'est pas possible. En plus de manquer de bon sens, on devient intolérants vis-à-vis les droits des enfants à recevoir la catéchese, et le droit des parents de choisir l'enseignement qui convient à leurs enfants, ce que l'Église appelle le respect du principe de subsidiarité (laisser les personnes et les petites sociétés intervenir Dans leur sphère naturelle d'influence).

Les parents et les chrétiens ont le droit et le devoir d'intervenir dans l'éducation de leurs enfants et ce dans ce qu'ils considèrent opportun pour l'éducation de leurs enfants Il s'agit du devoir naturel d'élever vers Dieu et de les préparer à la vie en société. Personne, pas même l'État ne peut les en empêcher.

Comme chrétiens, il nous faut résister à cette invasion de l'espace de la famille par l'État. Le cardinal Ouellet de Québec nous a donné un bon exemple, mais il ne doit pas faire cavalier seul. Demandons au Seigneur que tout le peuple de Dieu, encouragé par ses pasteurs ne cesse de répéter que dans cette manitàre, l'état doit rendre à Dieu ce qui est à Dieu.

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La spécification des droits de l'homme

155 Les enseignements de Jean XXIII,314 du Concile Vatican II 315 et de Paul VI 316 ont fourni d'amples indications sur la conception des droits de l'homme définie par le Magistère. Jean-Paul II en a dressé une liste dans l'encyclique « Centesimus annus »: « Le droit à la vie dont fait partie intégrante le droit de grandir dans le sein de sa mère après la conception; (...) le droit de fonder librement une famille, d'accueillir et d'élever des enfants, en exerçant de manière responsable sa sexualité. En un sens, la source et la synthèse de ces droits, c'est la liberté religieuse, entendue comme le droit de vivre dans la vérité de sa foi et conformément à la dignité transcendante de sa personne ».317


Le premier droit énoncé dans cette liste est le droit à la vie, depuis sa conception jusqu'à sa fin naturelle,318 qui conditionne l'exercice de tout autre droit et comporte, en particulier, l'illicéité de toute forme d'avortement provoqué et d'euthanasie.319 La très haute valeur du droit à la liberté religieuse est soulignée: « Tous les hommes doivent être soustraits à toute contrainte de la part tant des individus que des groupes sociaux et de quelque pouvoir humain que ce soit, de telle sorte qu'en matière religieuse nul ne soit forcé d'agir contre sa conscience ni empêché d'agir, dans de justes limites, selon sa conscience, en privé comme en public, seul ou associé à d'autres ».320 Le respect de ce droit est un signe emblématique du « progrès authentique de l'homme en tout régime, dans toute société, système ou milieu ».321

(tiré du Compendium de la doctrine sociale de l'Église, n. 155; caractères gras ajoutés par le comentateur)

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Lectures du dimanche 19 octobre 2008

29ème dimanche ordinaire

Première lecture : Is 45, 1.4-6a Les empires sont dans la main de Dieu

Psaume : Ps 95, 1a.3, 4.5b, 7-8a, 9a.10ac R/ Au Seigneur notre Dieu, tout honneur et toute gloire

Deuxième lecture : 1Th 1, 1-5 La foi, l'espérance et la charité de la communauté

Evangile : Mt 22, 15-21 A César ce qui est à César, et à Dieu ce qui est à Dieu


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