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jeudi 26 juillet 2007

Homélie du 17e dimanche du temps ordinaire (c): Prier comme Abraham, prier par Jésus.


Deux beaux textes illustrent la manière selon laquelle nous, les chrétiens, sommes appelés à prier. La première lecture nous ramène à la prière d'Abraham, au commencement de l'Ancienne Alliance.

Dieu a aimé Abraham, il l'a choisi, et Abraham lui rend bien cette amitié. Dieu lui a témoiné de la confiance, Abraham a ajusté sa conduite aux exigences de Dieu, et, connaissant son amour et sa puissance, il "ose" implorer un meilleur sort aux habitants de Sodome et Gomhore. Nous assistons alors à un dialogue vraiment filial, affectueux et paisible entre Dieu et l'homme.

« Vas-tu vraiment faire périr le juste avec le pécheur ? Peut-être y a-t-il cinquante justes dans la ville. Vas-tu vraiment les faire périr ? Est-ce que tu ne pardonneras pas à cause des cinquante justes qui sont dans la vill
e ?

L'audace d'Abraham nous saisit, certes, mais aussi la réponse de Dieu:

« Si je trouve cinquante justes dans Sodome, à cause d'eux je pardonnerai à toute la ville. »

Fascinante, aussi la persévérance d'Abraham, qui réussit à "changer" la volonté de Dieu, pour empêcher Dieu de sévir "trop durement". Il obtient d'épargner les villes, pour dix justes:

« Pour dix, je ne détruirai pas la ville de Sodome. »

Nous savons aussi que Dieu ne trouvera pas les dix justes, et qu'il n'épargnera pas ces deux villes.

Ce dialogue en dit long sur le pouvoir de l'homme juste sur la volonté de Dieu. Il accepte de fléchir sa volonté, ou, en termes plus contemporains, de tenir réellement compte de nos demandes, puisqu'il nous aime et qu'il veut notre bien. Cela a toujours été vrai. Quand l'homme juste implorait le Seigneur, qu'il s'appelle Moïse, Jérémie, Élie ou l'un de nos saints contemporains, nous savons qu'il les a exaucés. Dans son amour, Dieu connait nos besoins, mais il aime que nous lui demandions, il compte sur nos demandes. La toute puissance de Dieu est si grande qu'il peut réaliser sa volonté et la nôtre, puisque l'amour fait partie des plans de Dieu et qu'il ne se dispense pas d'en tenir compte.

Ce dialogue illustre aussi la puissance de la prière d'intercession des saints. Mystérieusement, les saints peuvent influencer Dieu: Abraham réussit à obtenir la miséricorde de Dieu pour les justes de Sodome et de Gomohre. Le fait que Dieu détruit les villes n'enlève rien au pouvoir d'intercession du patriarche. De plus, l'intercession d'Abraham plait à Dieu, et rend Abraham encore plus "juste", plus saint. Parce que la prière nous permet non seulement d'aller à Dieu, de "changer" sa volonté, mais aussi, de devenir nous même plus saints, étant plus près de Dieu, et nous identifiant plus à sa volonté.

L'évangile de Luc nous rappelle les conseils de Jésus pour prier: d'abord, il nous donne le Notre Père: un résumé de toutes les prières qu'un disciple de Jésus peut s'offrir.

Ensuite, il nous recommande la persévérance: "vous obtiendrez ce que vous demandez", si vous savez demander comme dans le notre Père, désireux en premier lieu d'accomplir la volonté du Père.

Puis il revient sur le point central du Notre Père, "Si vous demandez comme des enfants de Dieu, vous obtiendrez tout de votre Père".

Finalement, il nous montre l'effet de la prière: le don de l'Esprit Saint, dans cette petite phrase qui résume toute cette partie de l'Évangile:

Si donc vous, qui êtes mauvais, vous savez donner de bonnes choses à vos enfants, combien plus le Père céleste donnera-t-il l'Esprit Saint à ceux qui le lui demandent ! »
Ces lectures nous font découvrir la force de la prière des justes, des vrais justes, et non la prière des pharisiens.

Après celle du prêtre et des vierges consacrées, la prière la plus agréable à Dieu est celle des enfants et des malades. (St Josémaria Escriva, Chemin, n. 98).

La force des la prière des saints... Décidons-nous de mettre toute notre volonté, tout notre coeur pour écouter, et parler simplement à notre Dieu. Jamais nous n'en sortirons perdants, sans parler de tout le bien que nous pouvons obtenir à nos proches.

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Lectures du dimanche 29 juillet 2007
17ème dimanche ordinaire

Première lecture : Gn 18, 20-32 Abraham intercède pour la ville condamnée

Psaume : Ps 137, 1-2a, 2bc-3, 6-7ab, 7c-8 R/ Tu écoutes, Seigneur, quand je crie vers toi

Deuxième lecture : Col 2, 12-14 La croix du Christ, source de notre vie

Evangile : Lc 11, 1-13 Enseignements de Jésus sur la prière






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