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dimanche 1 juillet 2007

Homélie du 13e dimanche du Temps Ordinaire (c)

"Jésus prit avec courage la route de Jérusalem". Devant les doutes des disciples quant aux risques d'aller à Jérusalem dans ses circonstances dangereuses, Jésus en remet: "Il les interpella vivement". Ce qui revient à dire: Allons-y, c'est notre devoir, c'est la volonté de Dieu.

L'amour de son Père le presse. Il est venu accomplir sa volonté, et non pas chercher sa sécurité. Il est conscient qu'il accomplira certainement sa volonté, quoi qu'il advienne. Et par son attitude courageuse vers Jérusalem, il encourage les apôtres à accomplir eux-aussi la volonté du Père, sans craindre les hommes.

À regarder Jésus, on a conscience qu'il agit de son propre chef lorsqu'il accomplit la volonté de son Père. Il ne semble pas forcé, pas plus d'ailleurs que lors de sa prière à son agonie, le jeudi saint. Il est conscient des dangers, mais ne les esquive pas.

Au contraire, les apôtres craignent la réaction des juifs. Ils ne sont pas maîtres de leurs sentiments, et c'est cela que le Seigneur leur reproche.

Les apôtres ne veulent pas perdre ce qu'ils ont (sécurité, bonne réputation, etc), mais ce qu'ils possèdent est justement ce qui les empêche de se donner. Jésus, au contraire, est totalement libres d'attaches, et c'est précisément ce qui lui donne la possibilité d'obéir pleinement et librement à son Père.

Ce qui nous met en garde contre une fausse conception de la liberté qui a cours aujourd'hui, mais qui nous empêche de nous donner à Dieu. Est-on plus libre aujourd'hui parce qu'on se promener avec une importante collection de disques virtuesl sur un balladeur ? Le fait de vivre à un niveau de vie plus élevé nous permet-il de donner plus de temps à Dieu et à notre prochain ? L'exercice fréquent et une bonne santé font-ils qu'on passe son temps à rendre grâce à Dieu ? Trop souvent, c'est "non" que nous répondons à ces questions. En fait, plus nos attaches grandissent, moins nous sentons le goût de nous tourner reconnaissants devant Dieu, et moins nous aimons nous occuper des autres. Voilà une curieuse de liberté qui crée des chaînes qui nous attachent à nous -mêmes et nous empêchent denous projeter vers Dieu notre Père, comme Jésus.

C'est le sens des paroles sévères de Jésus qui perçoit les hésitations de ceux qui veulent se donner à lui, sous certaines conditions...

En contraste, comme elle belle la réaction de l'apôtre Paul: "en vous laissant conduire par l'Esprit, vous n'êtes plus sujets de la Loi", c'est-à-dire, vous êtes libres...

Un pensée tirée du livre Sillon(423), de Saint Josémaria, peut nous aider à formuler un changement d'attitude concernant les illusions de la fausse liberté:


Confrontés à la pression et à l'impact d'un monde matérialisé, hédoniste, sans foi... comment peut-on exiger et justifier la liberté de ne pas penser comme "eux", de ne pas agir comme "eux"?...

— Un enfant de Dieu n'a pas besoin de demander cette liberté, parce que le Christ nous l'a désormais gagnée à tout jamais: il doit néanmoins la défendre et la manifester dans n'importe quel milieu. C'est seulement ainsi qu' "ils" comprendront que notre liberté n'est pas liée à l'environnement.

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Lectures du dimanche 01 juillet 2007
13ème dimanche ordinaire

Première lecture : 1R 19, 16b.19-21 Élisée abandonne tout pour suivre Élie

Psaume : Ps 15, 1.2a.5, 7-8, 9-10, 2b-11 R/ Dieu, mon bonheur et ma joie !

Deuxième lecture : Ga 5, 1.13-18 L'Esprit s'oppose à la chair et nous rend libres

Evangile : Lc 9, 51-62 Suivre Jésus sans condition sur la route de la Croix

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