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vendredi 18 juillet 2008

16e dimanche du temps ordinaire


Je vous présente Joseph,.
Il vient d'avoir 18 ans.
À sa naissance, les médecins l'avaient condamné à mort.
Il n'était pas viable, disait-on. Ils avaient commencé à négliger l'essentiel.
Mais papa et maman se sont objectés.
Aujourd'hui, il est plein de vie et de joie.
Aujourd'hui il est venu à la messe pour rendre grâce à Dieu et à St Josémaria Escriva avec ses parents.
Joseph est heureux et reconnaissant.


Le bon grain ce sont les fils du Royaume, l'ivraie, ce sont les fils du mauvais.

Cette parole de Jésus tranche avec un certain langage moderne où il est difficile de discerner entre le bien et le mal.
L'actualité nous présente régulièrement des problèmes mal réglés, bâclés comme des "solutions créatives nouvelles". N'y manquent malheureusement pas des attaques à la vie contre les enfants à naître, ou les aînés ou ceux qui sont atteints de graves maladies. En changeant généralement le vocabulaire traditionnel pour des expressions "dégraissées", "light", on essaie de nous passer un sapin en nous présentant "l'interruption de grossesse" comme un progrès pour le bien de la mère, en oubliant la mort de l'enfant, ou l'euthanasie comme un triomphe de la société en faveur de la qualité de la vie, sans dire un mot du crime porté contre l'ainé ou le malade qui ne demande peut-être qu'à vivre. Les artisans de de ces actions d'une nouvelle morale douteuse sont portés en héros, alors que ceux qui défendent les malades ou les inocents apparaissent comme des "pauvres gens" quand ils ne sont pas tout simplement rétrogrades.
Un tel langage, en plus d'être loin de la vérité, laisse de côté la morale humaine et chrétienne qui la sous-tend. Adieu, serment d'Hyppocrate, adieu les dix commandements. On vient d'inventer le bouton à quatre trous ! On ne s'occupe plus de défendre le droit à la vie, qui est alors relégué aux oubliettes d'un passé "ultra-montain". La nouvelle vérité passe par la liberté de disposer de son corps (sans se soucier de la vie de l'autre), ou le souci de libérer les institutions de santé de personnes qui demandent inutilement trop de soins. L'absolu de la vie est remplacé par des expressions creuses, sans connotation morale, et la vie publique peut continuer sans l'intervention des trouble-fête que représentent les moralistes de religions dépassées et accaparentes.
Pourtant, les paroles du Seigneur sont des plus limpides : les béatitudes, qui constituent la charte des droits du Royaume de Dieu, nous rappellent que les petits, les malades, ceux qui souffrent, sont les vrais fils de Dieu, et que ce qu'on aura fait à l'un de ces petits, c'est à (Lui) qu'on l'aura fait. Quand il s'adresse vivement aux pharisiens, Jésus condamne ouvertement le marchandage qu'ils font de la vérité.
La phrase de l'évangile d'aujourd'hui nous rappelle qu'il y a, et qu'il y aura toujours, un seul endroit pour la vérité, et que ceux qui la professent sont les fils du Royaume.
Dans la parabole, l'action du malin est en pleine nuit, intentionnellement cachée des hommes. Le malin choisit une plante qui ressemble à s'y méprendre au blé (l'ivraie), mais dont les propriétés rendent malade. Ceci nous montre que nous aurons toujours sur notre chemin des fauteurs de mensonges, qui tendent comme le malin de camoufler le mal dans le bien. Ainsi, des grands mensonges sont présentés comme des vérités apparentes, où la santé de la mère ou la qualité de la vie font oublier le sort des personnes injuriées ou tuées.
L'amour héroïque du proche est désormais remplacé par des interventions techniques froides, entreprises par des experts en inhumanité, habitués à en finir efficacement contre une vie devenue intolérable en utilisant des machine insensibles qui font le travail pour vous.
Si par malheur vous avez le courage de dénoncer cette situation, vous êtes une personne insensible, intolérante. On voudrait vous décourager de prendre la part des faibles.
Mais Jésus nous prévient. Il y en a qui travaillent pour leur prochain, qui cherchent à aider les démunis dans l'amour. Ceux-là sont les fils du Royaume. En même temps, il y en a qui répandent des erreurs et qui font le mal en le déguisant en bien. Ceux-là sont les fils du mauvais, le démon. Le Seigneur ne nous donne qu'un choix: la vérité, la bonté. Sinon, nous tombons dans l'hypocrisie ou le mal.
Ne nous surprenons pas quand nous constatons que le mal est présent, et que les fils du Mauvais sont actifs. Il nous prévient qu'il en sera ainsi jusqu'au jugement. Ne croyons pas que nous en viendrons à bout totalement, car la liberté de l'homme n'est pas la liberté de Dieu. Nous glissons souvent dans l'erreur à cause de la tentation et de l'orgueil. Mais c'est cette même liberté qui nous permet de lutter contre le mal, appuyés si nous le désirons, sur les grâces du Royaume de Dieu.
Ainsi, chacun de nous peut témoigner, de façon limitée, mais souvent héroïque, par ses gestes et des paroles, du Royaume de Dieu que le Seigneur nous a présenté dans son discours sur la montagne. Ceux qui le recoivent sont qualifiés de "bienheureux", de saints.
Le Christ nous invite à lutter et à présenter dans notre vie une image de sa personne. Dans la vie des autres, que nous fréquentons, nous trouverons aussi le Seigneur qui nous attend : les enfants, les malades, les personnes disqualifiées par la justice nous demandent d'être pour eux le Christ qui passe. Jésus nous presse de ne pas nous attarder à une sociologie ou une théologie qui ne tient pas de Dieu, et qui serait construite sur des principes humains douteux qui rejetteraient les dix commandements et les béatitudes.
Nous sommes prévenus: le combat sera long. Mais nous savons aussi qu'à la fin des temps, tout sera corrigé par Dieu.
"De même qu'on enlève l'ivraie pour la jeter au feu, ainsi sera-t-il à la fin du monde. Le Fils de l'homme enverra ses anges et ils enlèveront de son Royaume tous ceux qui font tomber les autres et ceux qui commettent le mal. Et il les jetteront dans la fournaise... Alors les justes resplendiront comme le soleil dans le Royaume de leur Père.
Celui qui a des oreilles, qu'il entende!"

"L'ambiance a tellement d'influence!" m'as-tu dit. — Il m'a fallu te répondre: sans doute. C'est pourquoi votre formation doit être telle que vous dégagiez tout naturellement votre propre "ambiance", afin de donner "votre ton" à la société dans laquelle vous vivez.

— Alors, si tu as acquis cet esprit, je suis certain que tu me diras, stupéfait comme les premiers disciples devant les premiers miracles qu'ils opéraient au nom du Christ: "Nous avons tellement d'influence sur l'ambiance!"
(Chemin, 376, St Josémaria Escriva)

.......

Lectures du dimanche 20 juillet 2008
16ème dimanche ordinaire

Première lecture : Sg 12, 13.16-19 La patience du Tout-Puissant

Psaume : Ps 85, 5-6, 9ab.10, 15-16ab R/ Toi qui est bon et qui pardonnes, écoute-moi mon Dieu !

Deuxième lecture : Rm 8, 26-27 C'est l'Esprit Saint qui nous fait prier

Evangile : Mt 13, 24-43 Les paraboles du Royaume. L'ivraie - La graine de moutarde et le levain (brève : 24-30)






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