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vendredi 4 juillet 2008

14e dimanche du temps ordinaire (a)


VENEZ À MOI

Ces mots de l'Évangile de Saint Mathieu sont une des plus belles phrases de l'Évangile, et elles s'intègrent bien à la liturgie de la fête du Sacré-Coeur que nous avons célébrée dernièrement. Ce passage revient dans la suite des pasages choisis pour les dimanches du temps ordinaire.

Qui n'apprécie pas de recevoir une franche invitation ? Qui n'aime savoir que quelqu'un nous attend ? Dans une conversation à bâtons rompus avec Mgr. Alvaro del Portillo, successeur de Saint Josémaria à la tête de la prélature de l'Opus Dei, j'avais été saisi par un proverbe kukuyu qu'il nous citait pour nous encourager à persévérer dans le chemin de l'amour de Dieu. Il disait, dans une traduction libre: "Celui qui monte la montagne en sachant qu'en haut, un ami l'attend, monte plus facilement".

Ici, nous sommes invités à suivre Jésus. "Venez à moi", "Je vous donnerai le repos". Une belle invitation, quand on sait que gravir les hauteurs de la vie intérieure demande pas mal d'effort.

Celui qui invite n'est pas n'importe qui. Lui et le Père s'aiment. Ils sont donc bien placés. Lui et le Père comprennent parfaitement sa mission. En fait ils travaillent ensemble, dans l'harmonie. En plus, il n'y a que lui qui connaisse bien le Père. Ce qui nous dit qu'il est Dieu, fils de Dieu. Voilà une étonnante révélation qui nous procure une grande paix. Si c'est lui qui invite, et qu'il est de condition divine, quel ne sera le banquet auquel il nous invite!

Mais Jésus invite d'abord à l'écouter. En ce sens, celui qui invite est aussi Maitre, rabbi. Et c'est là le pourquoi de l'emploi du mot "joug". En effet, dans les temps de Jésus, les maitres invitaient à suivre leurs enseignements en prenant leur joug, ce qui signifiait qu'ils demandaient de s'ouvrir à leurs instructions en laissant de côté ce qu'ils savaient. Les commandements de la loi devenaient un joug; les responsabilités devenaient un joug. On comprend que les enseignements des pharisiens constituaient un lourd fardeau.

Or Jésus nous invite à prendre son joug, à nous laisser conduire par les inspirations de l'Esprit Saint et les instructions de l'Église. C'est exigeant, et libérateur.

Jésus nous promet ainsi de nous libérer. Et les deux mille ans d'histoire de l'Église nous prouvent qu'encore aujourd'hui, Il libère. Par le Baptême et la Pénitence, par les commandements et la Parole de Jésus, qu'on trouve dans les Écritures, et par une vie nouvelle remplie d'espérance et d'amour de Dieu.

Venez à moi est aussi un appel à faire connaître Jésus par notre conduite, et nos paroles, par nos gestes, qui diront à notre prochain: Venez à moi, allez à Lui

Q

u'importe de trébucher si nous trouvons dans la douleur de la chute l'énergie qui nous aide à nous relever et nous pousse à continuer avec un courage renouvelé. N'oubliez pas que le saint n'est pas celui qui ne tombe jamais mais celui qui se relève toujours, humblement et avec une sainte opiniâtreté. S'il est écrit au livre des Proverbes que le juste tombe sept fois par jour, toi et moi, pauvres créatures, nous ne devons pas nous étonner ni nous décourager devant nos misères personnelles, devant nos faux pas. Nous continuerons toujours plus avant si nous cherchons la force d'âme auprès de Celui qui nous a promis :
Venez à moi, vous tous qui êtes fatigués et ployez sous le fardeau, et je vous soulagerai. Merci, Seigneur, quia tu es, Deus, fortitudo mea, car Tu as toujours été, Toi, et Toi seul, mon Dieu, ma force, mon refuge, mon appui. (Saint Josémaria, Amis de Dieu, n. 131)

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Lectures du dimanche 06 juillet 2008
14ème dimanche ordinaire

Première lecture : Za 9, 9-10 Le Messie qui vient est un roi humble

Psaume : Ps 144, 1-2, 8-9, 10-11, 13cd-14 R/ Béni sois-tu à jamais, Seigneur, Dieu de l'univers !

Deuxième lecture : Rm 8, 9.11-13 L'Esprit du Christ est en nous, et il nous ressuscitera

Evangile : Mt 11, 25-30 « Je suis doux et humble de coeur »


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