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dimanche 17 juin 2007

Homélie du 11e dimanche du temps ordinaire: Les gens qui entouraient Jésus.


Il y a autour de Jésus toutes sortes de gens. Nous sommes familiers avec les foules qui s'approchaient de Jésus pour l'écouter ou se faire guérir par lui. Nous sommes aussi au fait des apôtres le secondaient partout où il évoluait, sauf lorsqu'il désirait se retirer pour parler avec son Père.

L'évangile de ce dimanche nous présente d'autres personnes qui le fréquentaient, ainsi que le type de relations qu'ils avaient avec lui. Luc Simon n'était pas un familier de Jésus: il ne s'était pas empressé de l'accueillir, et de lui faire l'accueil habituellement réservé à ceux qui sont nos proches. Et il n'était pas sur la même longueur d'ondes que Jésus, l'observant intérieurement. Voulait-il chercher à le prendre, comme d'autres, plus tard ? Il est fort probable qu'il cherchait à savoir si Jésus était prophète, donc un personnage avec lequel il devait compter. En tout cas, ses réflexions intérieures donnent à penser que c'était le motif de sa rencontre avec Jésus.

Survient une femme, entrée avec les apôtres et d'autres, comme le voulaient les coutumes de l'hospitalité. Celle-ci ne semble pas intime de Jésus, mais on la voit touchée par une grâce personnelle profonde, qu'elle attribue attribue à Jésus. Nous ne savons rien de la vie antérieure de cette femme, sinon qui était une pècheresse (on n'a pas de raison de croire qu'elle fut prostituée).

Deux êtres avec une réputation: Jésus, le prophète, et la pècheresse. Entre les deux, Simon, l'hôte, qui observe et critique dans son coeur.

Survient alors l'évènement qui est raconté dans l'évangile: elle apportait un vase précieux plein de parfum. Tout en pleurs, elle se tenait derrière lui, à ses pieds, et ses larmes mouillaient les pieds de Jésus. Elle les essuyait avec ses cheveux, les couvrait de baisers et y versait le parffum.
Quelle émotion que celle de cette femme: elle est sous le coup de la grâce d'une conversion opérée par une parole ou un regard de Jésus. Les larmes et le parfum ne sont pas rejetés par Jésus.

Entretemps, Simon proteste intérieurement: 1) Tout le monde sait que cette femme est pécheresse; 2) Jésus l'ignore : il n'est pas prophète; 3) s'il ne l'ignore pas, il est impur, et n'est donc pas un bon prophète; 4) Donc, c'est un pécheur ou un imposteur. Peu édifiant que ce constat de la part d'un homme considéré comme observant de la loi.

Jésus réagit à ces considérations: Entre toi et elle, qui a montré le plus d'affection ? Elle ou toi ? Pourquoi ? Parce qu'elle a constaté è quel point Dieu l'a aimée et pardonnée, malgré le mal qu'elle avait fait. Elle a changé, mais toi tu es resté mesquin...

Aussi Jésus lui dit-il sans ambages:
« Tes péchés sont pardonnés.Ta foi t'a sauvée. Va en paix ! » Le Coeur de Jésus, que nous avons célébré avant-hier se laisse facilement conquérir, quand il y a de l'amour et que la contrition est vraie.

Mais Jésus est également reconnaissant pour les âmes persévérantes. Les mots du début du chapitre 8 qui suivent montrent comment d'autres personnes lui rendaient bien ses grâces:
Les Douze l'accompagnaient, ainsi que des femmes qu'il avait délivrées d'esprits mauvais et guéries de leurs maladies : Marie, appelée Madeleine (qui avait été libérée de sept démons), Jeanne, femme de Kouza, l'intendant d'Hérode, Suzanne, et beaucoup d'autres, qui les aidaient de leurs ressources. Cette simple phrase est comme une remarque de Luc montrant comment les premiers aimaient Jésus jusqu'à le suivre à pied et l'assister de leurs services. Ce que Jésus ne dédaignait pas non plus.

Comme quoi Jésus n'oublie pas celui qui se convertit ou celui qui oriente sa vie autour de lui. Il en est reconnaissant, et conserve ces moments d'intimité avec lui comme un trésor. Quant à celui qui critique, c'est è lui qu'il applique la logique de la justice : J'ai eu soif, et vous ne m'avez pas donné à boire...

Saint Josémaria disait dans Quand le Christ passe (170):
Vivre dans le Coeur de Jésus, nous unir intimement à Lui, c'est devenir la demeure de Dieu. Celui qui m'aime sera aimé de mon Père , nous a annoncé le Seigneur. Le Christ et le Père, dans le Saint-Esprit, viennent donc dans notre âme pour y établir leur demeure.

Voilà une pensée réconfortante qui nous aidera surement à rester fidèle à Dieu.


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